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11 Janvier 2003


11/01/2003 :
Le moment est venu de te souhaiter une bonne année 2003, tous mes voeux et le reste. Cela ne nous rajeunit pas ! Les vacances se sont bien passées, avec leur lot de traditions, et me revoilà plongé dans la routine quotidienne du lycée et des études. Mais routine ? Pas tout à fait.
Quelques mois en arrière, nous avons appris qu'un copain de longue date allait être filmé dans le cadre d'un reportage d'une chaîne de télévision hertzienne. Le sujet ? L'adolescence, bien sûr. Il avait été contacté par le biais de sa psychologue, et il a été choisi en raison de sa longue liste de petits égarements qu'il a eus ces dernières années. Après un temps de réflexion, il accepta finalement d'être le sujet de ce reportage. On viendrait le filmer plusieurs fois par mois et cela durant plusieurs mois, et on verrait ainsi son évolution. Mais en plus des séquences sur sa famille, pourquoi pas le filmer avec ses amis ? Aujourd'hui, nous voilà donc partis pour être filmés une après-midi entière en présence des caméras.

ANDY WARHOL AVAIT RAISON :
Puisque notre copain était puni suite à un de ses derniers déboires, il lui était impossible de sortir, et notre participation au reportage se fit chez lui. Et dès l'ouverture de sa porte, nous rentrions dans une autre dimension, où le temps n'avait plus la même valeur : de notre après-midi, ils ne tireraient qu'une dizaine de minutes. Derrière la porte donc, une caméra en train de filmer nous attendait ; notre entrée en scène avait commencé. L'équipe de tournage était composée de trois personnes : le caméraman, le preneur de son et la réalisatrice. Avant de reprendre le tournage, ils nous expliquèrent les bases : il fallait l'autorisation de nos parents pour nous filmer, étant encore mineurs. On me l'avait donnée oralement, et j'aurais par la suite un papier à donner à mes parents, qui cèderait mon droit à l'image. De plus, les marques sur les vêtements devaient être évitées, car toute chaîne se voyait administrer une amende par le C.S.A si elle ne respectait pas les lois sur la publicité.
Mais la règle d'or fut que l'équipe de tournage n'existait pas. Nous ne devions pas fixer la caméra, ni nous adresser à elle, ni à un membre de l'équipe. Nous devions tenter d'être le plus naturel possible, en parlant de choses et d'autres, et de passer une après-midi normale, comme d'autres personnes de notre âge l'auraient fait. La majorité du tournage se fit dans le salon, et nous jouions à des jeux vidéo tour à tour. Le salon était petit, et le caméraman avait peine à trouver de bons angles de vue, tout en évitant le contre-jour et d'autres choses du même ordre. Pour le son, nos portables créaient des interférences, et un émetteur radio pas loin de là apportait également son lot de larsens.
Les débuts ne furent pas convaincants et nos discussions manquaient de naturel. Mais le temps d'adaptation passé, nous prîmes de l'assurance. La réalisatrice nous guidait parfois dans nos discussions par des signes ou des questions qui rebondissaient sur nos propos. Je me surpris alors à parler de la légalisation des drogues douces, du manque d'écoute de la part de nos professeurs, et de l'adolescence, ses difficultés, ses douleurs, et ses nouvelles expériences. Je ne sais pas ce qui sera gardé ; le moins engagé, j'imagine. A chaque fois qu'une nouvelle personne parlait, le caméramant le fixait rapidement, et le preneur de son le suivait tant bien que mal.
Une fois la discussion terminée, ce qu'ils appellent des "plans de coupe" furent réalisés. Nous étions priés pendant une minute de fixer un point précis, afin de simuler un moment où nous écoutions nos copains parler. Ces plans seraient introduits dans le montage et permettraient une réalisation plus nette.
Par la suite on sortit dans le parc de la résidence, et quelques plans furent enregistrés d'extérieur. L'après-midi se termina ainsi, et on nous remit à la fin un papier à donner à nos parents, expliquant que nous cédions notre image pour toute chaîne et tout support, pour un temps infini.
Au départ, j'avais hésité à me faire filmer. J'avais peur que, selon ce que je disais et le montage définitif, mon image auprès de mes proches soit ternie. Alors on hésite à parler de certains sujets, on se retient parfois. Mais si je n'y étais pas allé, j'aurais sans doute eu des regrets. Et cela aurait été la pire décision à prendre. Je pense qu'il vaut mieux vivre une nouvelle expérience et le regretter franchement par la suite, plutôt que s'abstenir et garder ses regrets avec soi, en restant éternellement dans le doute de ce moment qu'on ne vivra jamais. Du moins c'est mon avis.
Maintenant le plus dur reste à faire : attendre. L'émission passera en première partie de soirée, et plusieurs millions de téléspectateurs nous verront alors. Autant dire : plusieurs millions de juges. Du montage qui sera fait dépendra tout le reste. J'imagine déjà dans la rue des gens s'écrier : "Oh c'est les gars de la télé !" Je sais tout ça. Mais l'émission passera dans plusieurs mois, et j'aurai le temps de repenser à tout cela. L'attente sera longue...

Ecrit par Grezel, le Samedi 11 Janvier 2003, 20:39 dans la rubrique "1ère - lycée".
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