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16 Juillet 2002 au 29 Juillet - Grandes vacances (2)


16/07/2002 :
Je suis actuellement chez ma grand-mère , comme chaque année, pour y passer plusieurs semaines. On a parfois besoin de ce genre de petites habitudes, elles nous servent de support moral et de point d'ancrage pour notre vie quotidienne ; une manière de se ressourcer. Depuis que je suis ici, je n'ai pas eu une seule pensée mauvaise, un seul temps mort, je semble être un autre homme. Peut-être car je suis heureux... Peut-être aussi car je ne suis plus tourmenté.
J'ai enfin compris mon but, mon objectif. Si je cherche tant à tirer de chaque événement la moindre expérience, c'est car je cherche à atteindre la Perfection. Etre parfait, un rêve pour tous... Mais il n'existe pas de Perfection absolue, l'image même de la Perfection diffère selon chacun.
Pour moi, ce serait quelqu'un d'heureux et d'épanoui, ouvert aux autres et sans zones d'ombre, sans sautes d'humeur. Cette personne serait aussi limpide et fluide qu'un ruisseau, et aussi transparente que son eau. Une personne avec qui on sait qu'il ne peut rien nous arriver, une personne qu'on aurait peur de trop approcher sans se l'accaparer, et de par ce fait de ne pas en faire profiter les autres. Cette idée est difficilement imaginable pour une personne autre que moi, mais je me comprends, et c'est là l'essentiel.
D'ailleurs, maintenant que je suis en vacances, je recommence à rêver la nuit, ou du moins à m'en souvenir. Oui, des rêves... tellement beaux. Et puis je me réveille, déçu que ce ne soient que des rêves. Chaque nuit est une nouvelle frustration. Je rêve d'un autre Moi... Si j'étais différemment physiquement, le serais-je également mentalement ? Lorsqu'on est mal dans sa peau, on doute beaucoup, on a peu d'amour-propre, et cela nous rend timide, hésitant. Qu'on soit beau ou laid, on le sait bien assez vite, on ne se prive pas de nous le rappeler. Et cela nous marque à jamais. Je mise beaucoup sur l'apparence, peut-être car justement, beaucoup de personnes ont fait attention à la mienne.
J'ai des souvenirs gravés au fer blanc. Une copine qui me dit que si elle était aveugle, elle sortirait avec moi, le panneau "Musée des Horreurs" accroché à mon dos, ce sentiment de haine que l'on éprouvait parfois envers moi... J'étais différent, et j'ai voulu prendre ma revanche. Je ménage les faibles, maltraite les forts, et je ne peux m'empêcher d'éprouver de la méfiance pour une personne de mon âge un peu trop sûre d'elle. Etre épanoui, charismatique, sympathique est un travail de tous les jours. Certains naissent ainsi, d'autres le deviennent...

23/07/2002 :
Je regarde la date d'aujourd'hui et j'en viens à regretter que la moitié des vacances sont passées, sans m'enthousiasmer pour la moitié à venir. Je suis toujours comme ça. Le verre à moitié-vide... Je vis en ce moment des instants mémorables, que j'aurai tout loisir de regretter par la suite, et pourtant, je ne saurais en profiter maintenant. J'essaye, mais... Je ne sais qu'un moment a été fort qu'une fois qu'il est passé. "Le Paradis est ici ; l'Enfer, c'est de ne savoir qu'en faire"...
Bref, les vacances. Tout un poème. Un moment de sérénité absolue ; le bouton pause sur le grand magnétoscope de la Vie ; le frein du train-train quotidien ; et que sais-je encore. Je suis heureux. Finalement pas besoin de Paradis car le bonheur est ici. Carpe Diem. Mais pour comprendre cela, rien de tel que de s'installer sur un siège confortable, au milieu des étoiles dans la nuit accueillante, avec sa boisson préférée posée sur l'accoudoir, et une musique d'ambiance dans les oreilles. Facultativement, on peut être en compagnie d'un ami, d'une amie ou d'un membre de sa famille. Pas besoin de mots, les silences en disent suffisamment long. J'aime cela.
C'est bête à dire, mais je ne prends pas le temps de profiter de la vie. Mes grands-parents, mes parents. Mes amis... Combien de temps encore pourrai-je passer à leurs côtés ? Un maximum, je l'espère. Mais au lieu de craindre l'instant fatidique, pourquoi ne pas se réjouir du présent et des moments passés ensemble ?
Mais le meilleur reste tout de même l'imprévisible. Sandrine m'a contacté pour me dire qu'elle organisera une fête Dimanche. Je me connais. D'ici Dimanche, je vais m'imaginer tous les scénarios possibles pour cette soirée. Tous plus fabuleux et oniriques (c'est le mot) les uns que les autres. Tous les bonheurs envisageables, toutes les joies possibles seront précalculés dans mon esprit. Et finalement, inexorablement, je serai déçu, car la soirée ne se passera pas du tout comme je l'aurais espéré.
Mais le pire dans tout cela, c'est que durant toutes mes rêveries qui vont précéder la soirée, je serai en compagnie des gens que j'aime : ma famille. Mais cela, je vais l'oublier...

29/07/2002 :
Cette dernière année fut comme un conte, avec un conflit au début, une série de rebondissements au cours de l'histoire, et comme toujours une fête pour la terminer, annonçant le retour à la fin de l'histoire, et donc de l'aventure. Mon année commença avec un conflit avec Sophie et un éclatement du groupe d'amis formé au collège ; puis la réconciliation eut lieu en milieu d'année ; et enfin, enfin... le Pardon. La fête qui a eu lieu hier sonne la fin d'une période. La période du Grand Froid. J'ai retrouvé les Sam, Sophie et Mélanie d'antan. Comme une extension du passé lors d'une soirée aux allures magiques.
Que s'est-il donc passé durant cette soirée ? Rien de particulier dans le sens où on l'entend. Mais ce fut une remise en question, et par cette résurgence du passé, je peux mieux comprendre les motivations qui m'animaient alors. Sam, que j'ai tant détesté... n'est qu'une personne de plus profitant de la vie et se débattant pour éviter de se noyer. C'est un des miens, sorti du second-plan pour rentrer dans le premier, un garçon qui a mieux réussi que moi et qui a attisé les jalousies. Un de mes anciens meilleurs amis, que j'ai perdu sur l'autel de la Jalousie... Je l'ai laissé partir, comme les autres.
Oui, il était arrivé un temps où mes clowneries n'intéressaient plus, où la maturité, mais non pas le sérieux, s'imposait. J'ai confondu les deux, cela m'a été fatal. L'humour n'est que ma carapace, seule Sophie avait réussi à la percer, et maintenant, la plaie qu'elle m'a laissée me fait atrocement souffrir. Il faut se rattacher à ses espoirs si on désire survivre. J'ai un espoir de reconquête. Dans deux ans, le sursis sera écoulé, et je serai séparé d'elle, irrémédiablement, et cette idée m'est insupportable. Mais peut-être qu'aimer quelqu'un, c'est savoir le laisser partir...

Ecrit par Grezel, le Dimanche 4 Août 2002, 23:49 dans la rubrique "2nde - lycée".
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Commentaires:

Pierre...
Ecrit par Pierre le Lundi 5 Août 2002, 07:26

J'aurai beaucoup de choses à te dire au sujet de ton journal mais l'inconvenient majeur de la situation est que je ne suis toujours pas remit de sa lecture.

Ca doit venir de l'impression de "déja vécu" qui remonte en moi à présent...

Non, pardonne moi, ce n'est pas une impression de "déja vécu" mais plutôt la sensation effrayante que mon existence suis un chemin parallèle à la tienne...

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mimileRe: ...
Ecrit par mimile le Lundi 5 Août 2002, 10:17

on en parle souvent du malaise de l adolescence, ma mere croit que je n en suis toujours pas sortie...
mais bon, il y a un age ou il faut savoir s amuser, surtout pendant les vacances, et arreter de se prendre la tete.
Bref je ne me souviens pas avoir analyse autant que toi tous ces moments, mais quand je lis tes mots au sujets d etre present avec sa famille et ses amis, je t approuve tout a fait, c est quelque chose que je ressens maintenant que je vis loin de tout ca. Mais je me souviens aussi qu a mon epoque lycee, je ne revais que de sorties et que partir de chez mes parents.
A mon avis, il faut vivre les choses de son age, et c est pendant ces quelques annees d adolescence qu il faut en profiter.

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GrezelRe: Re: ...
Ecrit par Grezel le Mardi 6 Août 2002, 14:39

Oui, je me rends de plus en plus compte que tout est éphémère et à quel point le bonheur est fragile. Un détail, un mauvais choix, et le monde peut s'écrouler autour de nous. Mais on ne s'en rend pas forcément compte au moment où on vit le bonheur, mais plutôt lorsqu'on le perd. Et alors on comprend. On s'étonne parfois de voir des personnes ayant tout perdu et sourire à la vie comme au premier jour, alors qu'à côté de cela, certains se préoccuperont pour des choses minimes. Il faut relativiser et prendre la vie comme elle vient, car on ne sait pas de quoi demain est fait. On dirait que ces formules sont communes à force d'êtres ressassées et que ce sont plutôt des phrases-bateau, mais il est toujours primordial de ne pas oublier ce qu'on fait sur Terre et quelles sont les motivations qui nous animent.
Pierre, je suis agréablement surpris d'avoir un témoignage tel que le tien, mais je ne comprends pas vraiment en quoi nos vies seraient parallèles. Tu as vécu les mêmes choses que moi à mon âge ? Tu as les mêmes pensées ? En tous les cas je t'invite fortement à en parler, et pour être plus discret, tu peux toujours m'envoyer un e-mail en cliquant sur "Contact" dans le menu.
Quoiqu'il en soit merci pour vos témoignages, c'est ce genre de commentaires qui justifient la publication d'un tel journal.

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