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20 Février 2000 au 15 Mars - début du journal


20/02/2000
Le journal était tout d'abord destiné à moi-même, le jour où j'atteindrais les 18 ans. Mon autre voeu était de ne jamais me relire, afin de garder intacte l'impression que j'aurais en lisant pour la première fois le journal le jour de mes 18 ans. Cependant, je n'ai pas réussi à tenir, et j'ai rompu cette règle avant la fin.
Voici donc le début de mon journal, il y a deux ans de cela. Les prénoms, noms propres et noms de villes ont été modifiés afin de garder un semblant d'anonymat :o) Bonne lecture


Alors ça y est, tu es majeur ? Cela ne te fait rien de plus, évidemment. Moi, j'ai 13 ans, on est le Dimanche 20 Février. Hé, je vois déjà que tu tournes de l'oeil ! Rassure-toi, je ne t'écris pas pour te sortir tout mon répertoire d'expressions comiques, mais bien pour te parler sérieusement. Je suis à un âge où on quitte à peine l'enfance pour entrer de plain-pied dans le monde des adultes. Alors on regarde vers l'avenir, sans se soucier de l'instant présent. Si je te parle, c'est parce que tu es la seule personne qui pourrait me comprendre. Personne ne peut ressentir ce que je ressens à l'instant présent, alors que je suis seul dans ma chambre devant l'écran allumé de mon ordinateur. Ah, j'oubliais, la mémoire te fait peut-être défaut, alors je vais te la rafraîchir. J'ai donc 13 ans, comme dit ci-dessus, j'étudie au collège Daguerre (nom modifié) en 4ème. Bref, bien que j'ai un certain nombre d'amis, je suis en plein âge ingrat, où tout le monde se soucie plus de sa petite santé que d'autrui. Tu pourrais me dire qu'à l'âge adulte, pas grand-chose ne change, mais alors si tu penses cela, tu n'as rien compris, et c'est pour cela que je t'écris : pour te permettre de ne pas oublier une période où tu as souffert. Je ne sais pas non plus ta situation, si certains membres de la famille nous ont quitté et si tu te débrouilles en classe. Tu as passé le bac, ça y est ? Voilà une bonne chose de faite.
D'ailleurs, tu en es où, question filles ? Toujours célibataire ? Tu vois, d'un certain côté, ça ne m'étonnerait pas. Ce n'est pas une question de sentiments, vois-tu, mais bien "the" problème : tu n'as jamais su dire à une fille que tu voulais sortir avec elle en face. Enfin bref, je suis quand même heureux. Mes parents sont formidables, ma famille est magnifique, j'ai de bons résultats scolaires. J'ai aussi des copains satisfaisants. Non, ce n'est pas que je suis frustré si je dis ça, mais bien parce que le sentiment de vouloir se réhausser pour montrer sa vraie valeur doit souvent se faire en dépit du fait de rabaisser les autres. Je ne me l'explique pas.
Mais bon, les vacances sont là et je vais essayer d'oublier les problèmes posés et les peines, et de les remplacer par les joies de tous les jours... Tu te rends compte, tu as réponse à tellement de questions que je me pose maintenant ! Comment es-tu ? Beau, laid, grand, petit ? Après tout, je te considère un peu comme un père. Je suis sûr que si j'avais un fils de 18 ans, je lui parlerais comme à toi en ce moment.
Bon, après tout, je ne vois pas pourquoi je perds mon temps à écrire à quelqu'un qui ne lira peut-être jamais ces lignes. En cinq ans, tout peut arriver. Seulement, je garde l'espoir que cette "lettre" te sera d'un certaine aide, car comme dit le dicton : "connais-toi toi même" Et ceci t'aidera à mieux te connaître, car en connaissant le passer on peut prédire le futur, et comme dit précédemment, je ne veux pas que tu oublies cette période importante de la vie, où l'on passe de l'univers naïf de l'enfant à la dure réalité de la vie : la puberté. Cette période est difficile. Pour l'entourage et pour l'entouré, l'adolescent. Une mauvaise période à passer, comme le dit ma prof d'anglais : "c'est l'âge bête" Peut-être a-t-elle raison...
J'ai une idée ! Je vais mettre sous forme de nouvelle une journée type au collège. Je prends le Lundi, au hasard :

HORAIRES D'UN ENFANT GÂTE :
Grezel ne put réprimer un baîllement. Le réveil avait été difficile. Levé à 6:30 avec la musique passant sur Fun Radio, même la douche n'avait pu le sortir de sa torpeur matinale. Il était maintenant à son cours de dessin, avec la même fraîcheur qu'à son réveille. Cela faisait trois ans qu'il avait le même professeur. Son frère l'avait également eue quelques années auparavant, de même que sa cousine. Elle faisait maintenant partie des meubles, et bien que les locaux du collège Daguerre aient changé, elle était toujours là, fidèle à son poste, servant de point de repère aux élèves déboussolés par ce chamboulement dans leurs habitudes. Elle était inexorablement devenue vieille et était de par ce fait bougonne et rabat-joie, mais malgré tout, Grezel n'avait pas oublié les bons moments passés, lorsqu'elle les avait accompagnés en voyage scolaire par exemple.
Bref, Grezel en était désormais au collage de mosaïques sur une feuille de papier afin de constituer une fresque, enviant son esprit qui était encore emmitouflé dans ses couvertures. La sonnerie de l'établissement ne tarda pas à retentir, suivie aussitôt de la ruée dans les escaliers où chacun essayait de se frayer un chemin à coups de poings et à coups de pied. Mais le jeune garçon ne se dépêchait pas. Au contraire, usant du prétexte de la galanterie, il laissa passer un groupe de filles. Il dissimulait mal sa peine à aller en mathématiques. La deuxième sonnerie retentit au moment où il franchissait le seuil de la porte. Cela faisait maintenant la deuxième année qu'il était ami avec Sam, et il s'asseyait dans de nombreuses matières à côté de lui ; a fond de la salle et à côté du radiateur.
L'heure se passa lentement, et les équations succédaient aux calculs littéraux. Finalement le signal sonore annonçant la délivrance se répandit dans les airs. Tous les élèves sortirent en récréation. Cette fois-ci, Grezel fut plus rapide. Bien qu'il ait un petit moment de répit avant de rentrer en cours de français, il n'appréciait guère sortir dans la cour, ou du moins ce n'était pas son moment préféré de la journée, pour ainsi dire... La 4ème 7 était toujours divisée en petits groupes pendant la récréation. Trois groupes principaux se distinguaient, divisés eux-même en petits comités :
- le premier groupe. Composé uniquement de garçons. Ils restaient à l'écart des autres, parlant principalement de jeux vidéo ou de filles. Bien qu'ils restaient à l'écart, ils étaient acceptés par les autres, mais en faire partie relevait de "l'insulte" suprême en raison de leur soit-disant esprit juvénile.
- Le deuxième groupe. Composé uniquement de filles. Il n'était pas très important et ne méritait pas une attention soutenue.
- Le troisième groupe. Mixte, surtout composé de filles et de garçons cherchant l'âme-soeur. Les discussions allaient du skate aux produits de maquillage. Quand ce groupe parlait des autres, une certaine bouffée d'orgueil se faisait sentir dans l'atmosphère, car certains éprouvaient une quelconque fierté à faire partie de cet "ensemble".
Comme d'habitude, Grezel essaya de s'incruster dans les conversations, avec plus ou moins de réussite. Mais il ne désespérait pas pour autant, car il éprouvait une certaine attirance pour Mélanie (nom modifié)... qui ne le lui rendait pas. Du reste, toutes les filles aimaient bien le garçon dans le fond, mais certaines le montraient moins que d'autres...
Nouvelle sonnerie, nouveau cours. L'heure était venue d'aller en français. Le professeur n'était pas mauvais. Seulement, elle utilisait des méthodes radicales, et deux heures avec elle relevait plutôt de la torture que de l'instruction. Bref, toujours la même monotonie. Une rédaction fut donnée ce matin. La classe avait deux heurs pour pondre une histoire crédible. Le sujet : "imaginez une histoire triste et banale où l'apparition de quelqu'un va tout changer" Et tous les sujets étaient de la même trempe. Bien que Grezel avait la plume facile, lire le thème suffisait à le dérouter. Première sonnerie ; plus qu'une heure ; cinquante minutes ; trente minutes ; deux minutes ; dix secondes, cinq ; quatre ; trois... Enfin, comme un seul homme, la tête haute, les élèves de la 4ème 7 pouvaient être fiers et se vanter auprès des plus jeunes, tels des vieux Poilus montrant leurs cicatrices de guerre, qu'ils avaient passé deux heures avec LE professeur de français !
Donc, l'heure de la demi-pension était arrivée, les élèves se rendirent à la cantine.
C'était un moment de détente dans sa journée du collégien surbooké par les heures de travail. C'était aussi une occasion de parler avec ses copains, car il n'était plus question à ce stade de la journée de parler de groupes, car bien évidemment, les élèves ne se détestaient pas entre camarades. Seulement, ils ne partageaient pas les mêmes centres d'intérêt, ce qui reste tout de même énorme. Il fut un temps où les garçons et les filles mangeaient ensemble, mais cette période était révolue. Les sujets de discussion avaient évolué et divergé entre les deux sexes. Bref, la cantine était un moment de détente où l'on ne se pressait pas, et même l'idée qu'il y avait cours de latin un quart d'heure plus tard ne constituait pas une raison suffisante pour se dépêcher. Heureusement, le latin était une récréation en soi, et pendant que le professeur de cette noble matière s'égosillait pour ramener le silence, les latinistes se livraient à diverses activités. Certains chantaient, d'autres dansaient au rythme de la chanson, et d'autres encore copiaient les devoirs qu'ils n'avaient pas fait la veille. C'était la multi-activité.
L'après-midi fut moins intéressante, et les cours se terminèrent tôt. L'adolescent rentra enfin chez lui et termina sa journée devant son ordinateur. A 9:30, il se coucha et s'endormit, plein d'espoir pour un nouveau jour radieux qui recommencerait le lendemain, et encore, et encore, dans sa jeunesse insouciante.

Alors, ça t'a plu ? Rédiger dix pages sur une journée de collégien, il faut le faire, hein ? Pendant l'écriture de ce chapitre explicatif, du temps s'est écoulé, plus précisément vingt jours. En fait, je me suis rendu compte que, sous prétexte que ce cahier te serve de cadeau d'anniversaire, il est également un excellent compagnon à qui je peux tout confier. J'aurais dû écrire un journal plus tôt. Aussi, si je me répète quelquefois dans mes propos, excuse-moi, mais je ne me relis pas. C'est une façon de ne pas se souvenir de ce qu'on a écrit, avec tout de même en plus l'esprit allégé de la rancoeur et des déceptions de la journée. Je veux que tu sois vraiment mon premier lecteur, et que l'effet de surprise soit total pour toi, te rappelant de bons souvenirs et d'autres moins agréables, que les roues du temps auront effacés. Enfin, j'écris, j'écris, mais il se fait tard. Je t'écrirai demain, Mercredi, pour te raconter les moments forts de la journée.

Ecrit par Grezel, le Mardi 18 Juin 2002, 19:01 dans la rubrique "4ème - collège".
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Commentaires:

GrezelCommentaires
Ecrit par Grezel le Mardi 18 Juin 2002, 19:09

Ce fut la première fois que j'écrivais un journal. Certaines choses sont de par ce fait à revoir. Ainsi, je mis plusieurs jours à écrire ce même "passage", alors que par la suite, mes journées sont complètement indépendantes les unes des autres.
Comme on le voit, j'avais beaucoup de choses à dire :o) J'ai cependant coupé un certain nombre de passages, là où ça traînait en longueur, ou alors des choses encore trop personnelles ^^
J'étais au tout début très enthousiaste de ce journal, et j'écrivais tous les jours car n'importe quelle occasion me semblait bonne de raconter ma vie :o) Par la suite, cette attitude changea, et je n'écris désormais que lorsque je souhaite faire passer une idée, un sentiment, ou parler d'un événement notable de ma vie.

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...
Ecrit par Anonyme le Lundi 5 Août 2002, 22:12

Je ne sais pas si tu liras ce commentaire, après tout, c'est toi qui est sensé raconter ta vie!Enfin, je me lance...Voilà, je suis une ado de 15ans et je tiens un journal intime depuis mes 10ans. Je suis vraiment contente d'avoir lu le début de ton journal, je retrouve beaucoup de choses que j'ai moi-même écrites et çà me fait plaisir de voir que certaines sensations ont été identiques au collège, jusqu'aux détails du levé difficile le matin...Enfin bref, je ne vais pas t'embrouiller, car j'ai l'art d'écrire pour ne rien dire (ce qui se retrouve également dans mon journal!). J'ai pas mal hésité moi aussi à mettre mon journal sur le web, je trouve çà attrayant de connaître les réactions des internautes sur sa propre vie privée et de savoir ce qu'ils en pensent.Pour finir, j'ai renoncé car je trouve que le fait de tout garder pour sa majorité me procurera sûrement un instant magique et plein d'émotions...C'est un point de vue, ceci dit n'as-tu pas peur de tout gacher en affichant ainsi ton journal?...Je n'aurai pas du écrire çà, c'est idiot mon but n'était pas de te faire regretter d'avoir mis ton journal sur le web, je voulais juste comparer un peu nos vies à 13ans qui se ressemblent assez. Je ne vais pourtant pas effacer cette phrase, car moi aussi je ne reviens pas sur ce que j'ai écrit au par avant...
J'écrirai sûrement d'autres commentaires par la suite si ton journal est toujours aussi interressant, mais si je te saoul, dit-le: je ne voudrai pas t'ennuyer...;-)Elsa.

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GrezelRe: ...
Ecrit par Grezel le Mardi 6 Août 2002, 14:52

Je suis content que la publication du journal sur Internet te fasse réagir, et je ne le prends pas du tout mal :o) Je pars du principe que toute critique est bénéfique, et encore plus lorsqu'elle est négative et justifiée.
Bref. Mon but premier était en effet de me l'offrir pour ma majorité, mais dans certaines périodes qui ont ponctué mes dernières années, j'ai eu besoin de points de repère, et le journal était dans cette situation un outil intéressant pour me "ressourcer", me replonger dans mes états d'âme de telle ou telle année. De plus, ma réflexion sur mes sentiments s'est affinée au fur et à mesure de l'écriture du journal. Au début, le journal était plus narratif alors que désormais, ce sont plutôt mes sentiments qui priment dans ses pages.
Hé hé, moi aussi je parle un peu pour ne rien dire, je m'arrête donc là. :o) Pour justifier la publication du journal sur Internet, je pourrais dire qu'un témoignage est toujours utile, et que bien qu'on soit tous uniques, on aura toujours quelque part une oreille attentive à nos problèmes car cette même personne a connu les mêmes situations. Je ne pense pas que le journal soit intéressant pour tout le monde, mais plutôt pour les personnes qui trouvent des résonances de mes pensées dans leur propre vie. Ainsi, comment arriver à lire "le journal de Bridget Jones" ou "Le journal d'Anne Frank" (qui sont toutefois totalement opposés) si on ne parvient pas à s'identifier un tant soit peu à ces personnes. Hum, je ne sais pas si mes dernières phrases ont été claires, mais publier mon journal m'est plus apparu comme une envie que comme une nécessité quelconque, car écrit pour écrit, autant que cela profite à d'autres personnes :o)

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