Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)
 4ème - collège   3ème - collège   2nde - lycée   1ère - lycée   Textes   Divers   Contributions   Humeur   Livres 

INDEX :


  Ecrire un article


DECLAREZ-VOUS :
Ouvrir une session :
Identifiez les nouveaux articles et commentaires, signez les, et plus !
Nom d'utilisateur
Mot de passe
Version  XML 

BEST OF :
Ode à l'Été (3)
Test de Personnalité (33)
La Musique rachète l'Homme (6)
La tendresse de ma mère (5)
3. Et pourtant je l'aime (5)
L'histoire sera courte (1) (8)

A VOIR AUSSI :
castor : La blague de matheux du jour (0)
castor : L'histoire ne se répète pas, mais... (0)
castor : La blague de boomer du jour (1)
castor : Isekamomille (0)
castor : Bonne année 2024 (0)

"Les vestiges du jour"


Les vestiges du jour de Kazuo Ishiguro Éditions 10/18

Kazuo Ishiguro... De mémoire d'homme, je ne connais pas d'écrivain plus décoré par de multiples prix littéraires que lui. Son premier livre fut récompensé du "Prix du meilleur premier roman 1984" - dixit la biographie, qui ne donne pas plus de précisions. Son deuxième reçut le "Whitbread Prize, meilleur livre de l'année 1986". Quant à son troisième roman, Les vestiges du jour fut décoré du "Booker Prize 1989". De plus, Ishiguro fut nommé officier de l'ordre de l'Empire britannique en 1995 en Angleterre, et Chevalier des arts et des lettres en France. Voilà un écrivain qui n'a sans doute pas souffert du manque de reconnaissance. On parle des auteurs maudits. Lui, à l'inverse, serait plutôt béni par je ne sais quelle grâce.
Car en effet, de grâce il s'agit. Il suffit de parcourir les premières pages des Vestiges du jour pour s'en convaincre. Si ce nom a quelque chose de familier pour certains d'entre vous, c'est parce qu'il a été adapté en film en 1993 par James Ivory. Mais ne l'ayant pas vu, je ne pourrai pas parler de sa qualité. Je me restreindrai donc au roman, car il y a déjà beaucoup à dire.
En Angleterre, en 1956, le majordome d'une grande maison entreprend un voyage d'agrément afin de prendre du repos. Il compte également en profiter pour revoir Miss Kenton, l'ancienne intendante qui partagea durant de nombreuses années la direction du personnel de Darlington Hall, un château séculaire.
C'est l'occasion pour le majordome, lors de ces quelques jours de vacances, de revenir sur sa carrière qui arrive à son terme, et sur les souvenirs qu'il a engrangés de l'époque où il servait un homme influent du pays, Lord Darlington.
Travailler dans une maison si prestigieuse lui permettra ainsi de croiser H.G Wells, Winston Churchill et d'autres célébrités, à une époque où la Seconde Guerre Mondiale est dans toutes les bouches.
Car ce livre pourrait être classé dans les romans historiques. À travers les yeux d'un majordome, on découvre les réceptions officieuses, celles au sein desquelles toutes les grandes décisions de ce monde sont prises. Mais plus que cela, c'est véritablement le métier de majordome que l'on découvre au long des pages qui composent le roman. De la dignité à la notion de grandeur, le personnage principal, qui use pour l'occasion de la première personne, va décortiquer tous les arcanes, toutes les traditions de ce métier aujourd'hui disparu. Ce récit nous renvoie au temps des gentlemen, distingués et nobles, de l'Angleterre du début du XXème siècle. Et c'est tout un univers qui s'ouvre à nous. Car lorsqu'on ferme le livre, on se dit que ça y est, tout est dit, il n'y avait pas à en rajouter.
Mais le roman est aussi, et surtout, l'histoire d'un homme, qui, en plus d'être un majordome, a ses propres ambitions, ses propres rêves. C'est ainsi que, d'anecdotes en anecdotes, il parle de lui, d'abord, et puis aussi de son employeur, de ses subalternes. Et enfin, de Miss Kenton. Et c'est peut-être le point le plus important. Car lui, qui se croyait heureux, qui croyait avoir atteint le sommet de son art dans l'exercice de ses fonctions, il lui faut attendre le crépuscule de son existence pour se rendre compte, finalement, que quelque chose a manqué. Mais ce point n'est jamais véritablement évoqué, jamais dit. Car il ne parlera jamais de la dernière aventure humaine qu'il n'a jamais eue à braver : l'Amour. Et alors, adieu dignité, grandeur et ambitions, car il manquera à jamais quelque chose, et ce sera, somme toute, et malgré le fait qu'en cela les avis puissent diverger, ce sera donc, en bref, une vie gâchée.

Ecrit par Grezel, le Samedi 22 Mars 2003, 15:14 dans la rubrique "Livres".
Repondre a cet article



Commentaires:

choupetit post hors sujet
Ecrit par chou le Samedi 5 Avril 2003, 20:13

un jour g lu "le tumulte des flots" de Michima,reposant,frais comme un embrun

Repondre a ce commentaire