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Mardi (18/06/02)

20 Février 2000 au 15 Mars - début du journal


20/02/2000
Le journal était tout d'abord destiné à moi-même, le jour où j'atteindrais les 18 ans. Mon autre voeu était de ne jamais me relire, afin de garder intacte l'impression que j'aurais en lisant pour la première fois le journal le jour de mes 18 ans. Cependant, je n'ai pas réussi à tenir, et j'ai rompu cette règle avant la fin.
Voici donc le début de mon journal, il y a deux ans de cela. Les prénoms, noms propres et noms de villes ont été modifiés afin de garder un semblant d'anonymat :o) Bonne lecture


Alors ça y est, tu es majeur ? Cela ne te fait rien de plus, évidemment. Moi, j'ai 13 ans, on est le Dimanche 20 Février. Hé, je vois déjà que tu tournes de l'oeil ! Rassure-toi, je ne t'écris pas pour te sortir tout mon répertoire d'expressions comiques, mais bien pour te parler sérieusement. Je suis à un âge où on quitte à peine l'enfance pour entrer de plain-pied dans le monde des adultes. Alors on regarde vers l'avenir, sans se soucier de l'instant présent. Si je te parle, c'est parce que tu es la seule personne qui pourrait me comprendre. Personne ne peut ressentir ce que je ressens à l'instant présent, alors que je suis seul dans ma chambre devant l'écran allumé de mon ordinateur. Ah, j'oubliais, la mémoire te fait peut-être défaut, alors je vais te la rafraîchir. J'ai donc 13 ans, comme dit ci-dessus, j'étudie au collège Daguerre (nom modifié) en 4ème. Bref, bien que j'ai un certain nombre d'amis, je suis en plein âge ingrat, où tout le monde se soucie plus de sa petite santé que d'autrui. Tu pourrais me dire qu'à l'âge adulte, pas grand-chose ne change, mais alors si tu penses cela, tu n'as rien compris, et c'est pour cela que je t'écris : pour te permettre de ne pas oublier une période où tu as souffert. Je ne sais pas non plus ta situation, si certains membres de la famille nous ont quitté et si tu te débrouilles en classe. Tu as passé le bac, ça y est ? Voilà une bonne chose de faite.
D'ailleurs, tu en es où, question filles ? Toujours célibataire ? Tu vois, d'un certain côté, ça ne m'étonnerait pas. Ce n'est pas une question de sentiments, vois-tu, mais bien "the" problème : tu n'as jamais su dire à une fille que tu voulais sortir avec elle en face. Enfin bref, je suis quand même heureux. Mes parents sont formidables, ma famille est magnifique, j'ai de bons résultats scolaires. J'ai aussi des copains satisfaisants. Non, ce n'est pas que je suis frustré si je dis ça, mais bien parce que le sentiment de vouloir se réhausser pour montrer sa vraie valeur doit souvent se faire en dépit du fait de rabaisser les autres. Je ne me l'explique pas.
Mais bon, les vacances sont là et je vais essayer d'oublier les problèmes posés et les peines, et de les remplacer par les joies de tous les jours... Tu te rends compte, tu as réponse à tellement de questions que je me pose maintenant ! Comment es-tu ? Beau, laid, grand, petit ? Après tout, je te considère un peu comme un père. Je suis sûr que si j'avais un fils de 18 ans, je lui parlerais comme à toi en ce moment.
Bon, après tout, je ne vois pas pourquoi je perds mon temps à écrire à quelqu'un qui ne lira peut-être jamais ces lignes. En cinq ans, tout peut arriver. Seulement, je garde l'espoir que cette "lettre" te sera d'un certaine aide, car comme dit le dicton : "connais-toi toi même" Et ceci t'aidera à mieux te connaître, car en connaissant le passer on peut prédire le futur, et comme dit précédemment, je ne veux pas que tu oublies cette période importante de la vie, où l'on passe de l'univers naïf de l'enfant à la dure réalité de la vie : la puberté. Cette période est difficile. Pour l'entourage et pour l'entouré, l'adolescent. Une mauvaise période à passer, comme le dit ma prof d'anglais : "c'est l'âge bête" Peut-être a-t-elle raison...
J'ai une idée ! Je vais mettre sous forme de nouvelle une journée type au collège. Je prends le Lundi, au hasard :

HORAIRES D'UN ENFANT GÂTE :
Grezel ne put réprimer un baîllement. Le réveil avait été difficile. Levé à 6:30 avec la musique passant sur Fun Radio, même la douche n'avait pu le sortir de sa torpeur matinale. Il était maintenant à son cours de dessin, avec la même fraîcheur qu'à son réveille. Cela faisait trois ans qu'il avait le même professeur. Son frère l'avait également eue quelques années auparavant, de même que sa cousine. Elle faisait maintenant partie des meubles, et bien que les locaux du collège Daguerre aient changé, elle était toujours là, fidèle à son poste, servant de point de repère aux élèves déboussolés par ce chamboulement dans leurs habitudes. Elle était inexorablement devenue vieille et était de par ce fait bougonne et rabat-joie, mais malgré tout, Grezel n'avait pas oublié les bons moments passés, lorsqu'elle les avait accompagnés en voyage scolaire par exemple.
Bref, Grezel en était désormais au collage de mosaïques sur une feuille de papier afin de constituer une fresque, enviant son esprit qui était encore emmitouflé dans ses couvertures. La sonnerie de l'établissement ne tarda pas à retentir, suivie aussitôt de la ruée dans les escaliers où chacun essayait de se frayer un chemin à coups de poings et à coups de pied. Mais le jeune garçon ne se dépêchait pas. Au contraire, usant du prétexte de la galanterie, il laissa passer un groupe de filles. Il dissimulait mal sa peine à aller en mathématiques. La deuxième sonnerie retentit au moment où il franchissait le seuil de la porte. Cela faisait maintenant la deuxième année qu'il était ami avec Sam, et il s'asseyait dans de nombreuses matières à côté de lui ; a fond de la salle et à côté du radiateur.
L'heure se passa lentement, et les équations succédaient aux calculs littéraux. Finalement le signal sonore annonçant la délivrance se répandit dans les airs. Tous les élèves sortirent en récréation. Cette fois-ci, Grezel fut plus rapide. Bien qu'il ait un petit moment de répit avant de rentrer en cours de français, il n'appréciait guère sortir dans la cour, ou du moins ce n'était pas son moment préféré de la journée, pour ainsi dire... La 4ème 7 était toujours divisée en petits groupes pendant la récréation. Trois groupes principaux se distinguaient, divisés eux-même en petits comités :
- le premier groupe. Composé uniquement de garçons. Ils restaient à l'écart des autres, parlant principalement de jeux vidéo ou de filles. Bien qu'ils restaient à l'écart, ils étaient acceptés par les autres, mais en faire partie relevait de "l'insulte" suprême en raison de leur soit-disant esprit juvénile.
- Le deuxième groupe. Composé uniquement de filles. Il n'était pas très important et ne méritait pas une attention soutenue.
- Le troisième groupe. Mixte, surtout composé de filles et de garçons cherchant l'âme-soeur. Les discussions allaient du skate aux produits de maquillage. Quand ce groupe parlait des autres, une certaine bouffée d'orgueil se faisait sentir dans l'atmosphère, car certains éprouvaient une quelconque fierté à faire partie de cet "ensemble".
Comme d'habitude, Grezel essaya de s'incruster dans les conversations, avec plus ou moins de réussite. Mais il ne désespérait pas pour autant, car il éprouvait une certaine attirance pour Mélanie (nom modifié)... qui ne le lui rendait pas. Du reste, toutes les filles aimaient bien le garçon dans le fond, mais certaines le montraient moins que d'autres...
Nouvelle sonnerie, nouveau cours. L'heure était venue d'aller en français. Le professeur n'était pas mauvais. Seulement, elle utilisait des méthodes radicales, et deux heures avec elle relevait plutôt de la torture que de l'instruction. Bref, toujours la même monotonie. Une rédaction fut donnée ce matin. La classe avait deux heurs pour pondre une histoire crédible. Le sujet : "imaginez une histoire triste et banale où l'apparition de quelqu'un va tout changer" Et tous les sujets étaient de la même trempe. Bien que Grezel avait la plume facile, lire le thème suffisait à le dérouter. Première sonnerie ; plus qu'une heure ; cinquante minutes ; trente minutes ; deux minutes ; dix secondes, cinq ; quatre ; trois... Enfin, comme un seul homme, la tête haute, les élèves de la 4ème 7 pouvaient être fiers et se vanter auprès des plus jeunes, tels des vieux Poilus montrant leurs cicatrices de guerre, qu'ils avaient passé deux heures avec LE professeur de français !
Donc, l'heure de la demi-pension était arrivée, les élèves se rendirent à la cantine.
C'était un moment de détente dans sa journée du collégien surbooké par les heures de travail. C'était aussi une occasion de parler avec ses copains, car il n'était plus question à ce stade de la journée de parler de groupes, car bien évidemment, les élèves ne se détestaient pas entre camarades. Seulement, ils ne partageaient pas les mêmes centres d'intérêt, ce qui reste tout de même énorme. Il fut un temps où les garçons et les filles mangeaient ensemble, mais cette période était révolue. Les sujets de discussion avaient évolué et divergé entre les deux sexes. Bref, la cantine était un moment de détente où l'on ne se pressait pas, et même l'idée qu'il y avait cours de latin un quart d'heure plus tard ne constituait pas une raison suffisante pour se dépêcher. Heureusement, le latin était une récréation en soi, et pendant que le professeur de cette noble matière s'égosillait pour ramener le silence, les latinistes se livraient à diverses activités. Certains chantaient, d'autres dansaient au rythme de la chanson, et d'autres encore copiaient les devoirs qu'ils n'avaient pas fait la veille. C'était la multi-activité.
L'après-midi fut moins intéressante, et les cours se terminèrent tôt. L'adolescent rentra enfin chez lui et termina sa journée devant son ordinateur. A 9:30, il se coucha et s'endormit, plein d'espoir pour un nouveau jour radieux qui recommencerait le lendemain, et encore, et encore, dans sa jeunesse insouciante.

Alors, ça t'a plu ? Rédiger dix pages sur une journée de collégien, il faut le faire, hein ? Pendant l'écriture de ce chapitre explicatif, du temps s'est écoulé, plus précisément vingt jours. En fait, je me suis rendu compte que, sous prétexte que ce cahier te serve de cadeau d'anniversaire, il est également un excellent compagnon à qui je peux tout confier. J'aurais dû écrire un journal plus tôt. Aussi, si je me répète quelquefois dans mes propos, excuse-moi, mais je ne me relis pas. C'est une façon de ne pas se souvenir de ce qu'on a écrit, avec tout de même en plus l'esprit allégé de la rancoeur et des déceptions de la journée. Je veux que tu sois vraiment mon premier lecteur, et que l'effet de surprise soit total pour toi, te rappelant de bons souvenirs et d'autres moins agréables, que les roues du temps auront effacés. Enfin, j'écris, j'écris, mais il se fait tard. Je t'écrirai demain, Mercredi, pour te raconter les moments forts de la journée.

Lire l'article ! (3 commentaires)
Ecrit par Grezel, a 19:06 dans la rubrique "4ème - collège".


Mercredi (19/06/02)

17 Mars 2000 au 18 Mars


17/03/2000 :
Je me sens idiot, et je regrette certains jours, le bon vieux temps. Mélanie sort avec un garçon. J'en ai encore des frissons en écrivant cette phrase. Pendant trois ans il en s'était rien passé, je voulais sortir avec Mélanie et elle ne sortait avec personne. Cela ne pouvait durer... Evidemment, au moment où ils se sont embrassés, ça m'a paru étrange, bizarre. Peut-être même que je ne réalise pas encore totalement ce qui vient de se passer sous mes yeux. Je ne sais que dire, les mots ne sortent pas. J'ai tellement besoin d'aide. Je veux qu'on m'aide ! Je veux qu'on m'aide... Une personne, une vraie, qui m'écouterait, m'entendrait. Alors je serais fort. Je n'ai pas d'ami à confier tout cela, on me dirait qu'on a autre chose à faire que m'écouter. Je pensais que sortir avec quelqu'un serait mon échappatoire, me délivrerait. Mais qui voudrait de moi ? Qui voudrait de moi ! C'est malheureux, on est à un âge idiot, bête, et je sais que cela me passera, mais je suis marqué, à tout jamais, de l'empreinte de la vie... Car oui, ce garçon méritait de sortir avec Mélanie, de réussir là où d'autres ont échoué. Bruno, également amoureux d'elle, le méritait aussi. Et je le méritais un peu, car je souffre, et c'est la meilleure façon de mériter ; bien sûr ils vont se lasser l'un de l'autre, mais ce n'est plus pareil, il s'est déroulé trois ans, et cela ne sera jamais plus pareil. Je peux également me tourner vers une autre fille, mais il est trop tard, la vie a perdu de cette saveur si pétillante, de l'aventure qui vous attend à chaque coin de rue, et alors je ne peux plus me cacher, je suis malheureux. Feindre la joie est facile, mais le fond reste le même ; la vie est injuste. J'aime, j'aimais, mais j'aime toujours Mélanie. Je n'y peux rien. Peut-être que certains m'envient pour certaines qualités que j'ai, mais il est sûr que j'envie certains pour leur beauté, leur humour ou leur sens de répartie.
Mais le mal est fait. Je vais essayer de faire comme si de rien n'était. J'aimerais sortir, aller dans la rue, et crier qui je suis vraiment, car je suis quelqu'un, j'en suis persuadé. Cela a beau me soulager de t'écrire, de te décrire cette période de ma vie que tu n'as sans doute pas oubliée. Je suis désolé, mais j'aimerais parler à quelqu'un de réel. J'ai voulu parler à Sophie, une de mes meilleurs amies, mais je n'ai même pas essayé, comme si les humains évitaient certaines fois des moments qui devaient se produire mais qu'ils redoutaient.
Enfin, peu importe, la vie continue, sans attendre les retardataires qui auraient manqué un train. Finalement, les souvenirs resurgissent quand je t'écris, je préfère donc m'arrêter. Car la vie continue, encore, toujours, et on ne peut s'arrêter que quand on meurt. J'aimerais trouver un monde parfait, où tout le monde est égal s'entend, car il n'y a rien de plus injuste que la vie. Alors, je serais heureux.
Changeons de sujet, cela me dégoûte. Parfois, j'ai l'impression que le monde tourne autour de moi, que personne ne peut penser comme moi, que ce monde a été créé pour moi. Je peux paraître terriblement égocentrique, mais il me semble quelquefois que quelqu'un veut me mettre à l'épreuve, pour je ne sais quelle raison. Mais je n'y tiens plus, je vais te raconter ma journée d'aujourd'hui. Pour que tu n'oublies jamais :

LE JOUR OU LA TERRE S'ARRÊTA DE TOURNER
Vendredi, dernier jour de la semaine scolaire. Mon père m'emmène au collège en moto, et bien que le soleil soit radieux, mon sang est glacé. Je ne sais pas pourquoi en fait, une sorte de divination ? La journée se passe sans grand mal, jusqu'à la sonnerie du soir, la libération.
Et alors qu'on sort du collège, je vois une jeune fille, de petite taille, avec les cheveux attachés par un noeud. Sandrine, une copine qui m'accompagnait, me retient par l'épaule en disant : "Ca y est !" Elle saute sur place, je ne comprends pas. Tout à coup, elle me mord puis crie : "Ils s'embrassent !" Alors je vois ce que je redoutais depuis trop longtemps, la jeune fille, Mélanie, dans les bras d'un autre garçon que moi. Je ne sais que faire. J'avance, malgré tout. Et au moment où je croise les "amoureux", je ne peux sortir qu'un : "Hé, elle m'a mordu !" Minable. J'avance vite. Les visions d'horreur m'assaillent. Je finis par rejoindre Maxime, mon meilleur ami, et Bruno, un autre prétendant de Mélanie. Les autres sont maintenant loin derrière. Maxime charrie Bruno. J'essaye de le réconforter. Pour lui, ça se savait, alors que pour moi, personne n'en a jamais rien su à part Sophie, qui ne me prend de toute façon pas au sérieux. Bruno rigole, mais je sais qu'il va pleurer en rentrant chez lui, ces larmes qu'il retient depuis si longtemps, en prévision. Comme moi. Seulement moi, j'aimerais pleurer, mais je n'y arrive pas. Je m'y attendais. Tôt ou tard, je l'avais dit. Tôt ou tard... cela arriverait.

18/03/2000 :
Le Samedi n'est pas un jour passionnant. Suite aux événements de la veille, j'ai eu un petit coup de déprime. Alors, pour me distraire, j'ai invité Bruno chez moi. Il n'a pas parlé une seule fois de ce qui s'était passé, et il détournait la conversation quand j'essayais d'introduire le sujet. Le pauvre. Cela a dû faire bizarre pour lui aussi. Il l'a croisée juste au moment où ils s'embrassaient. Je suis désolé pour lui, et pour tous les malheureux, les coeurs brisés et les déprimés du monde entier. Seulement, le bonheur des uns fait le malheur des autres. Le garçon qui est sorti avec Mélanie était heureux, j'en suis sûr. Mais Bruno est malheureux, j'en suis certain également.
Tant pis, je me sens tellement impuissant face à ce genre de situation. J'aimerais changer le monde et le changer pour qu'il soit agréable à tous. Mais je n'en ai pas les moyens. Dommage, fort dommage ; ou du moins changer les hommes. Mais qu'est-ce que je raconte ! Mélanie a eu raison. Elle a profité de la situation, sans penser aux conséquences, du moment qu'elle était heureuse. Heureuse !
Le moment où vos lèvres touchent celles de la consentante. Cela ne m'est jamais arrivé, mais j'imagine. Je ne supporte plus les gens qui se moquent de quelqu'un pour ce qu'il est. On ne peut changer la nature d'une personne, mais la personne peut en changer par elle-même. Il suffit qu'elle le veuille. Et je ne le veux pas, car je me sens bien comme je suis... Je viens de me rendre compte de la totale fausseté de la phrase précédente. Je ne me sens pas bien. Je suis introverti et déprimé. Introverti depuis toujours, déprimé depuis hier. Je me demande comment je vais être Lundi. Sûrement ridicule.
En attendant, que leur bonheur soit le plus long et le plus prospère possible. Malgré tout ce que je peux en dire...

Lire l'article ! (2 commentaires)
Ecrit par Grezel, a 00:06 dans la rubrique "4ème - collège".


24 Mars 2000 au 8 Avril


24/03/2000 :
J'ai rêvé de Sandrine. J'ai oublié ce qui se passait, mais je me souviens d'elle ; de son image ; de sa clarté dans l'obscurité. Il est étrange que dès qu'une fille commence à s'intéresser à moi un tant soit peu, je tombe "amoureux". J'en viens à me poser des questions sur mon affection particulière pour Mélanie. Mais je sais que c'est différent, qu'elle est différente. Elle ne me parlait pas en 6ème et je lui étais plutôt indifférent, mais je savais que c'était "elle" et pas une d'autre, que j'avais choisie. Seulement, elle a trouvé sur son chemin un autre garçon...
Je ne vais pas revenir sur ce sujet qui me fait mal, mais je ne peux pas l'oublier. Elle est là, je la vois tous les jours, je pense à elle.
Elle fait du mal à quelqu'un sans le savoir. A moi en l'occurrence, mais aussi à Bruno et sûrement à d'autres. Le pire, c'est qu'elle ne le sait même pas. Elle ne peut pas le savoir d'ailleurs, car je fais tout pour masquer ma tristesse permanente. Et pourtant, quand je la vois, je me sens ravivé. L'amour rend bête, c'est bien vrai.
On est le matin, je ne suis pas encore allé au collège, les cours n'ont pas commencé. Alors je continuerai à t'écrire ce soir pour te raconter les nouveautés de la journée. J'espère qu'il va se passer quelque chose d'intéressant, j'en suis tellement prêt...

Tout faux. J'en pleurerais. Je me suis trop fait d'illusions sur Sandrine. J'ai toujours pensé que l'on n'était pas foncièrement méchant, qu'il y a toujours un côté bon en l'être humain. Je dois revoir mes théories.
D'ailleurs, je pense que le moment est mieux venu que la semaine dernière pour pleurer. J'ai touché le fond de la médiocrité, du ridicule. Quand on a besoin de se distraire, on sait que je suis là, c'est au moins ça. Je ne sers à rien. Je suis trop gentil, on en profite. Je me remets en question. Est-ce vraiment moi qui suis en faute ? L'intolérance est la maîtresse de la communauté. Je suis hors-norme, hors-communauté.

08/04/2000 :
Je pensais t'écrire demain Dimanche, mais je suis allé à une soirée qui s'est terminée à 22:00, ce qui me laisse un certain temps. On s'est tout de même amusés pendant quatre heures, et il y a des jours où il vaut mieux ne pas se prendre la tête et prendre la vie comme elle vient ; malgré tout, elle aurait pu se terminer plus mal, cette soirée. Mais allez, soyons fous et insouciants, je te raconte ce morceau de ma vie qui n'est certes pas mémorable, mais où je me suis bien amusé. Voilà les faits :

AU CREPUSCULE :
Tout commence le matin. Je me lève ; je ne peux pas. Je referme les yeux et je pense à Sophie pour que le moment soit plus doux (oui, je sais, j'ai encore changé) : je la voie déjà, au soir, elle me demandant si je veux être le partenaire temporaire de sa vie, et moi acceptant, évidemment. Je me fais des idées, j'en suis conscient ; mais je reprends.
Finalement, je sors du lit avec grand mal et me regarde dans le miroir de la salle de bains : ce n'est pas joli à voir. Bref, je fais mes devoirs en vitesse, puit vient le déjeuner. J'occupe mon après-midi en lisant "Le dernier jour d'un condamné" de Victor Hugo. Pas gai.
Je bous d'impatience. A 17:00 je me lave à grandes eaux sans rien négliger : autant mettre toutes les chances de son côté. Je meurs d'impatience, mais une certain appréhension me saisit tout de même, les minutes s'écoulent, et mon coeur se serre. Si rien ne se déroulait comme je l'avais rêvé ? Je n'ose y penser ; je ne veux pas me faire de mal, pas à moi.
18:00 arrive enfin. Mon père m'emmène. Il ne trouve pas le lieu de la fête de Mathieu, le petit ami de Mélanie, et se crispe. Je reste calme malgré tout. Et alors qu'on s'arrête devant le portail d'un lycée, une forme fine se détache. Une fille ? La personne se rapproche en courant ; elle est petite. Non, je ne le connais pas, c'est un des frères de Mathieu :
"Tu viens pour la fête ?
- Ben... Oui.
- Suis-moi"
Je traverse la cour du lycée, je rentre dans ce qui semble être un appartement privé. Mais le petit frère ne s'arrête pas là, et me conduit dans une salle avec une porte à double-battant.
Nous sommes un total de onze à la fête : cinq filles, six garçons. Un garçon est de trop, et je n'ose imaginer qui c'est. Le début de soirée m'horripile ; les filles parlent en toute discrétion sans que, comme d'habitude, j'y comprenne quelque chose. Premier slow, Sandrine m'invite à danser, j'accepte ; je suis trop gentil.
A part cela, les danses qui bougent s'enchaînent. Je danse ensuite avec Sophie. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé ce moment. C'était sur la chanson de "la Belle et la Bête" (quoi, on a le droit de retomber en enfance !) Sophie dit qu'elle est la Belle et que je suis la Bête. Je lui réponds en disant que JE suis la Belle et elle le Clochard.
Puis la soirée s'écoule, inlassablement, comme le sable qui glisse entre les doigts, inexorablement. J'ai l'impression que quelque chose se prépare. Tout le monde s'agite. Cela me rappelle de mauvais souvenirs : le Vendredi 17 Mars pour être précis.
La musique s'achève, on se sépare. Jean, un garçon de 3ème et Sophie, surtout, qui ont une certaine attirance entre eux. Je crains le pire. On m'a enlevé Mélanie, laissez-moi Sophie !
La soirée s'achève sur la reprise de la danse, et mon slow de fin est pour Sophie. Elle me dit à l'oreille, en réponse à mes questions, qu'elle serait bien sortie avec Jean en début de soirée, mais qu'il est désormais trop tard. Du reste, elle achève en disant qu'elle ne veut sortir avec personne en ce moment. Dommage pour moi, mais j'ai appris de mes "aventures" passées que les filles sont de très bonnes menteuses. Si si, je t'assure ! Nos parents vont arriver d'une seconde à l'autre pour nous raccompagner chez nous. Et alors qu'on vide la salle de nos présences, Sandrine me dit : "Grezel, je t'aime." Cette phrase était plutôt ambiguë, et je n'aurais pas dû répondre : "C'est bien."...

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Ecrit par Grezel, a 22:06 dans la rubrique "4ème - collège".


Jeudi (20/06/02)

6 Mai 2000 au 3 Septembre - Grandes vacances


06/05/2000 :
Il fut un temps où je pensais tout connaître de moi-même. Puis vint le journal. Et pour la première fois je me découvris tel que je suis encore : réservé et craintif ; craintif des autres, de l'avenir.
Bref, peu importe, ce temps est révolu. Allons donc, quoi de neuf depuis mon absence ? Au commencement, il y eut un petit garçon nommé Grezel, et celui-ci était follement amoureux de la belle jeune fille Sophie. Et au fil des mois, son amour envers elle n'en devenait que plus tenace, surpassant celui du Quasimodo pour son Esmeralda.
Mais par où commencer ? Les événements survenus en ces temps derniers sont nombreux, et tous y jouent leur rôle. Cependant, c'est toujours la reprise qui est la plus dure, ne trouve-tu pas ?
Ca y est, l'inspiration m'anime ! Faisons un chapitre sur une des choses auxquelles je tiens le plus :

SOPHIE :
"L'amour est aveugle" comme disait quelqu'un. Je ne sais pas pourquoi j'ai écrit cette citation, car elle n'a aucun rapport avec la suite.
En tout cas, je suis dans une période de chance. Je ramène au moins une fois par semaine Sophie au pas de sa porte. Si ce n'est pas là de la galanterie, je ne m'y connais pas ! Et puis, si Sophie devait choisir son meilleur ami, aucun doute que ce serait moi, n'est-ce pas ?
J'hésitai pendant longtemps entre Sophie et Mélanie. Mais quand Mélanie sortit avec un garçon, je dus changer mes plans et... Ah, au fait, tous les deux, ils ont rompu ! Et c'est Mélanie qui a voulu casser.
Tiens, pour revenir à la citation de départ "L'amour est aveugle", cela me fait une superbe transition pour une phrase prononcée par Sophie à mon égard : "Si j'étais aveugle, je sortirais avec toi." Je ne sais pas si je dois en rire ou en pleurer. Si, je ris, le temps n'est pas à la tristesse. Et de cette phrase découlent deux solutions : premièrement, ou je lui crève les yeux, ce qui me paraît être une méthode extrêmiste ; ou deuxièmement, je dois changer de physique, ce qui me paraît être le plus raisonnable.
Et sur cette jolie phrase de ma bien-aimée, (phrase qui, je le dis haut et fort, je reflète pas son intelligence habituelle) je dois te laisser, car il se fait tard, car j'ai mal à la main et car je n'ai plus rien à te dire.

10/05/2000 :
On m'assassine. Ou plutôt, on assassine mon enfance, ma jeunesse ; on assassine ma raison d'être. Je m'en veux, à moi, et au mode entier. Pourquoi sont-ils aussi méchants ? Est-ce de ma faute ? Ma faute... Je crois que j'attache trop d'importance aux dires de mes camarades. Ils ne sont pas la science infuse... loin de là. Mais j'ai un manque, pire que celui des drogués, un manque d'amour. Je ne blâme pas mes parents, loin de là, ils me portent toute l'affection qu'un enfant peut avoir. Non, ce qu'il me faut, c'est quelqu'un qui me comprenne ; pas forcément du sexe féminin d'ailleurs. Non, ce serait trop demander.
Personne ne peut me comprendre entièrement, comprendre mes conflits intérieurs. Si tu savais comme j'ai mal. Pas de ces douleurs lentes, qui croissent avec le temps. Pour moi, ce serait plutôt des coups de poignard ; certains plus violents que d'autres, mais tous déchirant le coeur finalement.
Je sais que demain, après-demain au pire, mon humeur aura changé, que je deviendrai joyeux. Pas de la joie heureuse, mais de la joie qui cache une grande douleur. Ma douleur, c'est mon amour à la vie. Car on m'arrache à la vie, celle-là même qui permet et autorise le bonheur. Et en m'arrachant le bonheur, on m'arrache à la vie. Je ne peux plus supporter ces moqueries, cette ségrégation envers moi.
Mais peu importe, car si un grain de sable d'une dune est balayé, le vent en apportera un nouveau, et tout sera oublié. Tout... Sauf ça.

30/06/2000 :
Et voilà, c'est terminé. L'année scolaire est terminée. Je ne verrai plus mes copains... Mes amis. On ne se rend compte de ce que l'on a que lorsqu'on le perd. C'est bien vrai. Mes amis... Que vais-je faire sans eux ? Pendant deux mois, deux longs mois. J'en pleurerais. J'ai passé une semaine... indescriptible. Tout a tellement évolué. Peut-être pour la première fois, j'ai senti une véritable complicité dans le groupe. Une sorte d'entraide mutuelle. Ce qui comptait n'était pas la survie dans le groupe au détriment des autre, mais tout simplement la vie... La joie de vivre.
Mais il est tard, pour le moment, je dois dormir. Bonne nuit...

21/07/2000 :
Je suis heureux, béat de bonheur. La vie me fait déborder de joie. Je suis en vacances. Mais ce n'est pas tout. Je suis en vacances et je garde un contact avec Sophie. Nous avons décidé avant les vacances de nous écrire ; ce qui est fait. Je lui ai envoyé une carte postale, elle m'en a envoyée une du Viêt-Nam, et nous entretenons depuis peu une correspondance par e-mail. Je fais de même avec Mélanie, mais cela est secondaire. Car j'aime Sophie, de tout mon coeur. Je suis en ce moment encore dans un petit village en vacances, loin du collège, loin des amis, mais je pense à elle, encore, toujours. Je sais bien que je continue à me faire des illusions, mais je suis et je reste le seul garçon qui entretient ce genre de liaison avec elle.
Dieu bénisse l'inventeur de l'e-mail ! C'est bien pratique. Je ne sais plus quoi dire à part que j'attends la rentrée avec impatience. En moins d'un an, mon influence a énormément grimpé, alors je peux encore mieux faire. J'aimerais aussi retourner à Bordeaux, pour avoir vraiment le temps de terminer certaines choses qui me tiennent à coeur.
Les filles ne m'évitent plus, au contraire, je dirais qu'elles me cherchent. Au cinéma la dernière fois, Sandrine m'a tenu la main toute la durée du film. J'ai écrit une carte postale à Sophie, Mélanie et Sandrine sous leur requête. Elles continuent à m'écrire des e-mails alors que, perdu au fin fond de la France, je ne peux pas leur répondre. La vie est belle et il faut parfois si peu de choses, je te laisse donc pour en profiter au maximum. Bonnes vacances...

03/09/2000 :
Les vacances sont terminées. Retour à la case départ : Bordeaux. En d'autres circonstances, j'aurais peut-être aimé retrouver ma chambre, mon monde... Mais pas là. J'ai peu du futur. Tout va être différent. Je ne sais pas ce qui va se passer ! Je ne sais plus...
J'ai reçu un e-mail effrayant. Il provient de Sandrine. Elle dit dessus qu'elle vit un enfer, et qu'il est inutile de prévenir les autres ou un psy. En gros, elle me demande en une réponse de la réconforter.
Heureusement, cet état n'est que temporaire, et à l'heure où j'écris, elle doit déjà être en train de dormir comme un bébé. Ah, l'adolescence ! Quel terrible moment à passer. C'est à ce moment que tout se joue. Mais quand en sortirai-je ? Peu importe...
La rentrée est proche. En plus des devoirs et des leçons, il va falloir que je m'occupe des affaires de coeur. Cela en devient pesant. Sandrine qui réclame mon aide, et les autres... Au fait, j'ai rencontré Mélanie. Elle déprime autant que moi à l'idée de rentrer.
Je vois que je t'ennuie avec mes états d'âme, alors je te laisse. Bon vent...

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Ecrit par Grezel, a 00:06 dans la rubrique "4ème - collège".


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