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Mardi (25/06/02)

16 Septembre 2001 au 14 Octobre - Nouvelle ère


16/09/2001 :
La bise est venue, et je ne suis pas dépourvu. La rentrée a eu lieu, avec son lot de nouveautés. Le lycée, quel endroit merveilleux ! Il a intérêt à l'être d'ailleurs, car je vais en principe y rester trois ans. Seule ombre au tableau : je suis séparé de tous mes amis. Ainsi, nous avons été éparpillés dans toutes les classes.
Je pensais au début que ce n'était pas plus mal ; en plus des amis que je me ferais en classe, je verrais mes anciens copains au détour d'un couloir, ou lors d'une virée en ville, ou je ne sais quoi encore.
Mais il est en train de se produire tout autre chose : je tarde à me faire des relations en classe, et croiser mes anciens copains au lycée relève presque du miracle. Autres horaires, autres occupations... Nos chemins se séparent, et plus aucune route ne vient croiser la mienne. Ni même celle de Sophie.
Nous ne sommes officiellement plus meilleurs amis. Je croyais que cette situation me convenait, mais j'en viens à trouver que notre "rupture" s'est faite trop rapidement, trop... facilement. Et sans aucun état d'âme de sa part. Quel gâchis...
De toute façon, il n'y a plus rien à faire. C'est fini... Une nouvelle ère commence, l'ère du lycée, où beaucoup de choses vont changer. Et je peux désormais, sans me tromper, écrire le mot : FIN (d'une période)

07/10/2001 :
Mon journal, c'est un peu comme les films à succès : à chaque fois, on dit que ce sera le dernier, mais on ne peut s'empêcher de faire la suite. Ainsi le lycée se fera avec toi, car tu es un témoin de premier-plan dans ma vie. Lorsque je voudrai revivre un moment mémorable de mon adolescence, il me suffira de te consulter.
Et puis de même, ces premiers mois de lycée sont comme une introduction aux trois ans qui vont suivre. D'abord, faisons le lien avec le passé, afin de s'en débarrasser une fois pour toutes.
En raison des relations douloureuses avec Sophie ces derniers mois, elle ne fait désormais plus partie de mes amis, et nous ne nous disons même plus bonjour lorsque nous nous voyons. De toute façon, elle avait décidé de ne plus se prendre la tête ces derniers temps ; c'est réussi.
Apparemment, selon ses propres paroles, elle a été dégueulasse. C'est déjà cela qu'elle s'en rende compte.
Je me sens un peu mis à l'écart, car je ne suis dans la classe d'aucun de mes anciens camarades. Cependant, je me taille une place dans ma nouvelle classe, et je connais déjà à peu près tout le monde. Evidemment, je ne peux pas juger en si peu de temps les amitiés durables qui pourraient s'y installer, mais je me place pour le moment en spectateur. Ah, petite anecdote, à chaque fois que je croise Amélie, mon ex-petite amie, elle fait semblant de ne pas me voir.
Malheureusement, nous traversons une mauvaise période, et il faudra attendre que la rentrée se tasse afin de pouvoir vraiment juger de la situation.

14/10/2001 :
Une nouvelle semaine de passée. Chaque jour, la situation actuelle se définit un peu plus clairement dans l'esprit de chacun. Ainsi, quelques groupes se sont déjà formés au sein de la classe, mais il reste des électrons libres, qui ne savent pas réellement où se placer. J'en fais partie.
De tous temps, j'ai été très ambivalent. J'ai moins de difficulté à me lier avec beaucoup de copains, alors que je peine à m'en faire peu, mais en bâtissant des relations solides avec eux. Par exemple, Sophie... Mais je ne reviendrai pas là-dessus.
Mes parents songent à me prendre Internet par câble. Mais malheureusement, une partie de mon attirance pour Internet est partie en même temps que Sophie. Depuis son départ, mes plus grandes passions ont perdu de leur ardeur, et mon passé avec elle n'est qu'un long hymne à l'amour par rapport au présent, lourd de son absence...

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Ecrit par Grezel, a 18:06 dans la rubrique "2nde - lycée".


Mercredi (26/06/02)

16 Octobre 2001 au 2 Novembre - Egarements


16/10/2001 :
Je suis une âme égarée. C'est une période de doute pour moi. J'ai perdu tous mes anciens amis, qui ont régressé au stade de connaissances. De plus, je n'ai pas réellement de copain exclusif dans ma nouvelle classe. En fait, j'ai beaucoup de connaissances, mais pas beaucoup d'acquis. Je me comprends.
Parfois, dans ma classe, mes égarements ont brisé ma carapace de garçon bien habillé avec les cheveux en pointe, et j'ai dévoilé à tous ma nature fragile de garçon complexé et myope. Je ne sais pas trop quoi en penser.
Et comme si tout cela ne suffisait pas, je suis irrésistiblement attiré par une fille. Elle s'appelle Laetitia, fait trois têtes de plus que moi, et a des yeux clairs tellement bleus qu'à chaque fois qu'elle me regarde, j'ai peur de me noyer.
Mais je fais partie d'un autre monde, et je suis condamné à passer ma vie à regarder ceux qui agissent, et qui, eux, réussissent la leur...

22/10/2001 :
Le présent est monotone et le futur n'annonce rien de mieux. Lundi, Mardi, Mercredi... et ainsi de suite ; inlassablement, encore et encore. Rien de neuf.
L'hétérogénéité qui me plaisait tant autrefois dans ma classe commence à m'agacer. Je suis loin d'apprécier autant tous mes camarades. Au collège, malgré les divergences, nous restions soudés, avec un je-ne-sais-quoi qui nous rendait solidaires. Mais cela est du passé, et je ne m'en plains pas, car "bonheur" n'aurait pas été le mot qui aurait le mieux convenu à cette période.
Bon, fini le rôle de clown sachant se faire apprécier mais n'ayant aucune attache amicale ; je redeviens sérieux et sympathique, le temps de voir ce que cela donne...

01/11/2001 :
Pendant ces vacances, Sophie ne m'a jamais autant manqué. Il y a un an, nous devenions meilleurs amis ; pour le meilleur, mais pas pour le pire.
Cette semaine, je suis resté chez moi. Tout juste suis-je allé voir Maxime, Bruno et mes autres amis deux après-midi d'affilée. Je ne suis pas sorti le soir, je ne suis pas allé au cinéma. Je n'ai vu ni Sandrine (elle me l'avait pourtant promis) ni une autre... Mes parents et surtout ma mère s'inquiètent. Ils me demandent d'appeler Sophie ou Sandrine pour organiser quelque chose. Mais ils ne savent rien...
J'ai du mal à écrire tellement je tremble. Chaque geste, chaque parole, chaque anecdote du passé me rappelle Sophie, comme si je n'avais vécu que pour elle. Tout cela m'est resté en travers de la gorge. Tous les copains gênants ont été écartés dès le début du lycée, et je faisais partie du wagon.
Ainsi, elle a trouvé sa voie, différente de la mienne. Mais où la mienne me mènera-t-elle ?

02/11/2001 :
Je ressens beaucoup le besoin d'écrire ces temps-ci. Peut-être est-ce la solitude qui me pèse... En fait, je me sens plutôt isolé que seul. Car où sont Sam, Sandrine et les autres à cette heure-ci ? Peut-être sont-ils au cinéma, à la patinoire, dans une fête... Je n'existe plus que dans leur passé, et leur avenir se déroulera sans moi.
Tant pis, l'avenir d'autres personnes m'attend. Et puis, j'ai aussi le mien, qui promet d'être long. Que vais-je faire, qui vais-je devenir ?
Je me posais la même question il y a deux ans de cela, et je peux désormais y répondre en partie. Pour me décrire, je dirais que j'ai énormément changé. Extraverti ? Oui. Epanoui ? Non. Je suis riche de nouvelles expériences, mais une partie de mon histoire a disparu de ma mémoire. Je suis Grezel, qui coule toujours sans jamais toucher le fond ; qui peine à respirer, sans jamais se noyer.
Ainsi, on ne me veut plus, je pars donc rejoindre d'autres inconnus, en attente qu'un jour, je me fasse accepter par des personnes, que je pourrai alors, et seulement alors, appeler "amis"...

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Ecrit par Grezel, a 18:06 dans la rubrique "2nde - lycée".


Jeudi (27/06/02)

4 Novembre 2001 au 30 Novembre - Le réveil


04/11/2001 :
Ce qui suit est à lire à chaque fois que tu es déprimé. La vie est belle. Moi qui suis de nature pessimiste et qui me dis que la vie a quelques moments heureux pour beaucoup d'instants de galère, je tends désormais à changer de d'avis. La vie nous apparaît telle qu'on la regarde. Ainsi, les choses les plus insignifiantes peuvent devenir des moments très intenses pour un homme heureux.
Chaque petite chose a son importance, sinon elle n'existerait pas. Du grain de sable qui constitue la dune jusqu'à la Terre qui nous supporte, chaque chose a son rôle à jouer dans le cycle de la vie. Nous sommes tous utiles, et nous sommes égaux ! Alors pourquoi se détester, pourquoi se battre même ? Cela ne devrait être utilisé qu'en dernier recours, en cas d'absolue nécessité.
Aujourd'hui, je crois que c'est la première fois que j'envisage si sérieusement que la Mort existe, et que nous ne sommes pas éternels. Pour moi, un long trajet reste encore ou du moins je l'espère, mais mes parents qui me couvent, m'aiment et me gâtent, partiront un jour, sans possibilité de retour en arrière. Alors profite de chaque instant, souris à la vie, car nous ne savons pas de quoi demain est fait.
Je n'avais pas peur de la Mort, jusqu'à ce que je me dise que les personnes mortes ne pourraient plus regarder mon film préféré, goûter mon plat favori, et écouter les chansons que j'aime. Et alors j'ai compris : la Mort n'est pas horrible parce que c'est la Mort, c'est l'absence de vie, la non-vie, l'arrêt de tout ce que nous avons aimé, tout ce pour quoi nous nous sommes battus.
Je suis heureux. J'ai tout le nécessaire pour être heureux. A partir de là, le reste est superflu. Ne cherchons pas toujours mieux, toujours à faire plus, à être plus heureux. Le Bonheur a l'état pur suffit, pas besoin de faire mieux, parfois les choses les plus simples sont les plus belles, n'oublie jamais ça.
Fais le Bien autour de toi, ne nuis à personne, sois franc, souris lorsque tu es content, pleure lorsque tu es triste, ne te cache pas, tes proches pourraient ne pas te comprendre. Ne reste pas renfermé sur toi-même, chaque événement est enrichissant, chaque personne pourra t'apporter quelque chose, à sa manière.
Et ne te laisse pas démonter par ceux qui ont une vision différente de la tienne, car nous sommes tous différents et c'est justement cette différence que tu dois rechercher chez chacun ; les points communs, eux, sont moins intéressants.
Au revoir, je vais rejoindre ma famille, j'ai déjà trop perdu de temps...

25/11/2001 :
Je suis chaque jour un peu plus surpris par la vie. J'ai enfin le câble et Internet illimité. J'étais donc connecté ce matin lorsque Sophie m'a parlé. On ne s'était plus rien dit depuis trois mois, mais notre conversation reprit comme si elle s'était arrêtée la veille.
Elle m'a demandé de l'excuser, et elle a dit qu'elle était désolée de ce qui s'était produit. Moi qui attendais ce moment depuis si longtemps, j'ai tout fait pour que notre relation s'améliore. Je crois qu'en deux heures de discussion, on s'est dit l'essentiel des trois mois passés.
Notre adversité devenait pesante, et ce point étant résolu, le reste me convient. Au bout de trois mois, j'avais pourtant fait le deuil d'elle. Et elle me revient du fond de ma mémoire.
Comme quoi, la vie est faite de ces petites choses inattendues, qui surviennent alors que l'on ne croit plus en rien... Bonne journée.

30/11/2001 :
La vie est monotone, et pourtant, je n'en changerais pour rien au monde. J'aime trop mon confort. Rien de neuf donc. Je me rapproche d'une fille de ma classe, mais je ne sais pas si c'est en bien.
Je ne sais jamais quelle attitude adopter. C'est pour cette raison qu'en voulant être trop amical, on ne me respecte plus. Je sais qu'il faut souvent poser des barrières pour éviter les débordements, mais à force de vouloir être ami avec tout le monde, je n'ai plus d'attache. Je recommence comme les années précédentes. Oui, comme avant.
On garde les mêmes personnages, on en rajoute quelques-uns, on change les décors et les situations, et c'est reparti pour un tour. Finalement, si je me suis tant éloigné de mes anciens amis, c'est peut-être moi qui l'ai voulu...
La seule chose que je n'aurais jamais souhaité perdre, c'est Sophie, et c'est elle qui est partie en premier. Et voilà que tout repart à zéro, comme avant. Curieux...

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Ecrit par Grezel, a 00:06 dans la rubrique "2nde - lycée".


Vendredi (28/06/02)

23 Décembre 2001 au 13 Janvier 2002 - Nostalgie


23/12/2001 :
Noël approche à grands pas. Cette période doit être une des plus belles de l'année. La tradition, comme on dit. Demain soir, je fêterai le Réveillon chez moi, puis je rejoindrai ma famille le lendemain. Et c'est toujours ainsi, chaque année. Mais je ne m'en lasse pas. Pour ressentir l'esprit de Noël, il faut sortir sur le balcon, sentir le vent glacé qui nous entoure, et voir les lumières du sapin à travers les vitres givrées des voisins. Et là, on se dit qu'on y est, enfin.
C'est également le bon moment pour oublier les soucis du quotidien. Je n'en ai pas, cela tombe bien. Que pourrais-je demander de plus à Noël ? J'ai déjà tout. Il faut que je profite un maximum de cette période, je le sais bien. D'ailleurs, il est minuit, et j'ai les yeux qui se ferment. Joyeux Noël, donc...

01/01/2002 :
Une année s'achève. Et je ne crois pas que je la regretterai. Elle avait commencé par une mélancolie passagère, et les petits malheurs s'enchaînèrent. Je perdis ma meilleure amie, mes notes ne me permirent pas d'aller dans la meilleure classe, et le reste ne fit que suivre ces deux fils rouges néfastes.
Je ne regrette rien. Ou plutôt si, je regrette tout cela, mais je n'y peux rien. L'année dernière, j'étais allé chez Sandrine pour le Réveillon du Jour de l'An. Cette année, ils l'ont aussi fêté, mais sans moi, chez Mélanie. Je n'étais pas invité, je le comprends.
Je ne parle plus aux filles du collège, il faut dire. Un arrière-goût dans ma bouche est resté, et une amertume s'est créée au fil des années et des moqueries à mon égard. Mais cela est déjà loin, et très clair pour tous ; je ne leur dois rien, et elles non plus : on est quittes.
Après tout, je suis heureux ! Je repense aux derniers petits plaisirs que j'ai eus, et qui forment le plus beau cadeau que l'on puisse me faire : la vie.
Car je n'oserais m'imaginer autrement qu'à mon image. Je peux le dire ; je m'aime. Cela ne représente rien pour les autres, mais pour moi, c'est une belle revanche sur la passé ; oui, ce passé qui est déjà loin... Car vive le futur.
Mais enfin, il faut comprendre. Je suis heureux ! Je revois la liste de tous mes anciens points faibles pour mieux les réfuter. La vie est belle, il me semble même que mon sapin de Noël me sourit. Tout me sourit d'ailleurs en ce moment.
Alors Bonne Année, sincèrement, et je te souhaite qu'elle soit féerique. Pour mieux rêver...

05/01/2002 :
Il n'y a eu que peu d'intervalle avec la dernière fois que j'ai écrit, mais je ressens en ce moment l'envie de me confier, comme si quelque chose qui me tient à coeur ne veut pas sortir. C'est dans ce genre de situation que Sophie me manque atrocement. Notre amitié a été mêlée de souffrance et de bonheur ; mais rien que pour le bonheur, je suis prêt à revivre la souffrance...
C'est dans ce genre de situation que je dis : "Vive le lycée !" qui m'a montré mes vrais amis. Oui, le lycée a été l'antidote de mon amour pour Sophie qui m'a empoisonné la vie. Enfin, je suis serein et tranquille quant à ce qui m'attend. Quoique cela soit, je crois que j'ai affronté le pire.
Et puis, tout cela ne m'affecte plus. Je prends la vie comme elle vient, et lorsqu'elle trébuche, je me dis qu'elle finira bien par se relever. Car dans la vie, nous n'avons qu'une seule mort, inéluctable. Quant au reste, tout est franchissable, rien n'est impossible. Et lorsque notre vie devient trop instable et dangereuse pour continuer... Il reste toujours la fuite.

13/01/2002 :
J'écoute "La pluie" de Jean-Jacques Goldman. Une des plus belles chansons tristes ne pouvait s'appeler que comme cela. La pluie, la nuit... Tant d'éléments dans lesquels je me sens bien. Définitivement, je suis un solitaire. Aucune fille ne serait heureuse avec moi, je suis trop instable. Dommage, j'ai toujours cru que le lycée était le temps des amours... Tant pis, ce sera pour une prochaine vie.
Je titube avec tous les regrets que je porte sur le dos. Mais mon plus gros reste la perte de mes amis, indéniablement. La liste s'agrandit de jour en jour. Je n'ai rien pour les retenir, malheureusement. Il me reste les copains éphémères de ma nouvelle classe. Mais si je suis à nouveau séparé d'eux, combien m'en restera-t-il ? A ce moment-là, tous mes doigts ne seront pas nécessaires pour les compter.
Il faut dire que je ne suis pas très gentil. Quand je vois un film ou que je lis un livre moralistes, je me dis qu'il serait temps d'adopter de bonnes résolutions quant à ma manière d'être et d'agir. Mais toutes ces belles pensées s'en vont aussi vite qu'elles sont venues. Les seuls actes non-égoïstes que je fais sont financiers. Oui, je suis généreux. Cela me donne bonne conscience, et je trouve que le plaisir d'une personne se répercute sur la personne qui le lui a procuré. Seulement, je n'ai pas souvent l'occasion d'appliquer cette règle, et mes gentillesses ne me sont jamais rendues.
Est-ce que les actes totalement désintéressés existent ? Lorsqu'on agit, c'est forcément pour un but précis, non ? Car on a une ambition. Et bien moi, je n'ai pas d'ambition. C'est peut-être pour cela que je suis si mélancolique. Car sans but, on n'est rien.
En fait, je suis perdu. Perdu et seul, même si ce n'est pas la peine de le rajouter. On est toujours moins perdu lorsqu'on est plusieurs, car on espère que les autres connaissent le chemin.
Bref, la nostalgie du Dimanche soir m'a pris, et ne me rend plus. A plus tard mon ami. Je sens que la nuit va être longue, très longue...

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Ecrit par Grezel, a 00:06 dans la rubrique "2nde - lycée".


Dimanche (30/06/02)

31 Janvier 2002 au 14 Mars - L'attente (1)


31/01/2002 :
L'être humain s'explique scientifiquement et philosophiquement. Seulement, on n'a encore découvert que peu de choses par rapport à sa complexité. Par exemple, comment expliquer mes sautes d'humeur ? J'ai été malade pendant trois jours et j'ai dû manquer les cours. Ces vacances improvisées m'ont fait du bien, elles m'ont offert un bon recul.
Et je pense que je me prends trop la tête, pour si peu de choses ! J'ai déjà perdu une meilleure amie à cause de cela, il faudra bien que je comprenne un jour la leçon. Vois-tu, la mentalité lycéenne serait plutôt "on est cons et on s'en fout". Je ne dis pas qu'elle est mauvaise, je dis juste qu'elle ne colle pas avec moi.
Je n'arrête pas de juger les autres, comme si je valais mieux. Mais Grezel, sors de ton monde ! L'humour ne résout pas tout, et on ne peut pas être méchant sous prétexte qu'on sort des blagues !
J'ai beaucoup parlé d'hypocrisie il y a un certain temps. Peut-être que j'ai vu le mal où il n'y était pas, et que j'ai fait une erreur d'interprétation... Tout le monde n'est pas comme moi. Ecoute-moi bien : souris, sois gentil, et avec cela, tu seras forcément drôle, car tu seras sympathique, et la sympathie attire l'amitié.
Si j'avais le droit à une seconde chance, perdrais-je à nouveau tous mes copains de collège ? On va faire avec les moyens du bord, et à défaut de changer le passé, on va construire notre futur rêvé. L'année prochaine, je tomberai dans la classe d'anciens amis. Voici le moment de me racheter.
En ce moment, j'écris beaucoup d'e-mails à Sophie. Ecrire me fait du bien, et j'ai beaucoup de mois à rattraper. On ne sera jamais aussi proches qu'avant, mais j'essayerai toujours. Si je pouvais, j'échangerais tous mes biens matériels contre elle, car ils sont bien peu de choses comparé à celle qui était toujours là pour moi, qui savait que j'existais, et qui me le prouvait. Ma vie au lycée est trop superficielle, à moi de changer la donne...

14/02/2002 :
On pourrait parler de métamorphose quant à mon sujet. Il n'y a pas si longtemps que cela, en 6ème, je sortais timidement de l'école primaire, et j'avais encore du mal à m'intégrer. Bruno fut un de mes meilleurs amis à ce moment, car nous étions en tous points communs : introvertis, complexés...
Puis, au fil du collège, je devins le protégé des filles. Elles ne me voyaient pas comme un garçon en tant que tel, mais plutôt comme un ami. Je pris alors peu à peu de l'assurance. Mon cercle d'amis s'élargit, je pris l'humour comme bouclier, et je délaissai Bruno. Indéniablement, je changeai.
Et cela ne plaît pas toujours. Les filles me virent alors comme un garçon normal, et je ne les intéressais plus. Je devins néanmoins le meilleur ami de Sophie. Je portai alors des lentilles. J'attache beaucoup d'importance à cette étape, car si éventuellement ce ne fut pas un changement physique majeur tel que je peux le croire, cela m'apporta une confiance exacerbée en moi.
Je commençai à m'intéresser aux filles, je sortis avec l'une d'entre elles, et en l'espace de moins d'un an, mon charisme augmenta, explosa même. Mes anciens amis ne s'en rendirent pas forcément compte, mais en rentrant au lycée, je devins un des leaders de ma classe.
On vit même en moi un danger, et on m'accusa de faire le beau. Oui, je le faisais, mais cela ne changeait rien de toute façon ; c'était juste une provocation, une manière de me comporter. Ce n'était d'ailleurs pas bien compliqué. J'avais reçu les pires coups moraux au collège, je ne sentais plus la douleur. Et puis l'entraînement y faisait pour beaucoup.
Pour être charismatique, il faut s'imposer, les autres ne comptent plus. On devient égoïste, le centre du monde. On occupe de l'espace, et pour combler le vide, on parle beaucoup. Pas forcément de choses intéressantes, d'ailleurs. Il suffit de parler. Tu te moques de savoir si Untel va bien ? Tant pis, parle-lui quand même, tu élargiras ton cercle d'amis.
Ce n'est pas très compliqué, il suffit de prendre le coup de main. Oui, les leaders sont ignobles... mais personne ne le sait, car tout le monde les admire. J'ai compris tout cela il y a bien longtemps. Et je suis devenu ignoble, comme les autres...

14/03/2002 :
Un mois s'est écoulé. Je n'ai rien fait de spécial, et pourtant le temps a filé, inexorablement. Chaque instant me rapproche... Je ne sais pas de quoi, mais je le sens, je l'espère. J'attends quelque chose ou quelqu'un dont je ne sais rien. J'attends peut-être le bonheur, tout simplement.
A mon avis, j'attends trop du futur pour ne pas profiter du présent, et pour regretter le passé. Toujours mieux, comme on dit. Même lorsque j'ai tout, il m'en faut plus. Je suis un enfant gâté par la vie, qui ne reconnaît pas le bonheur lorsqu'il se présente.
Il faut que j'agisse, que je fasse quelque chose qui me sorte de ma torpeur, de la monotonie ambiante. Lundi, Mardi, et ainsi de suite... Mais quoi ? A force de vouloir faire partie des premiers-plans, ma vie n'est que surface. L'année prochaine, je devrais en principe être dans la classe de mes anciens amis de collège. Mais si le destin nous sépare à nouveau, que vais-je devenir ? J'ai des copains partout, mais je cherche des amis, et je n'en trouve pas...

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Ecrit par Grezel, a 18:06 dans la rubrique "2nde - lycée".


14 Avril 2002 au 17 Mai - L'attente (2)


14/04/2002 :
Je ne me comprends plus. "Connais-toi toi-même" mais ce n'est pas évident. En tout cas, un coup de blues me frappe en plein ce soir. Je suis en vacances depuis seulement une semaine, mais il me semble que cela fait une éternité. J'ai vu ce matin-même un film au cinéma, et je ne m'en souviens qu'en demi-teinte. Je suis tellement passif dans ma vie qu'il me semble que c'est quelqu'un d'autre qui la vit à ma place.
Je ne cesse de regretter le passé et j'en oublie de profiter de l'instant présent, cet instant que je finis à coup sûr par regretter plus tard. Heureusement que le sommeil existe. Il nous permet de nous calmer et de nous faire oublier les petits tourments passagers. Car pour moi, la mémoire est synonyme de folie.
Comment se souvenir de tout et ne pas sombrer dans la mélancolie ? Tout est mauvais dans le passé : le regret, le remords, et même les plus beaux souvenirs n'engendrent finalement que nostalgie.
Demain, je pars à DisneyLand avec mes parents. J'en viens même à regretter de sortir de mon petit domicile douillet pour finalement aller vivre quelque chose dont j'ai toujours rêvé étant enfant. Heureusement, mon journal est là, et tous mes sentiments néfastes semblent sortir de ma pensée et se coucher sur papier à mesure que j'écris. Peut-être est pour cette raison que les mots ont le pouvoir de transmettre les sentiments...
Je me sens mieux, et je peux donc parler sans contrainte. Je suis peut-être également dans cet état car j'ai beaucoup d'anniversaires de ma vie à fêter. C'est peut-être également une période de deuil, de deuil pour quelque chose que j'ai perdu, sans savoir quoi.
Le sommeil me prend, je tombe dans les bras de Morphée. Peut-être cette maîtresse si fragile saura me faire oublier...

09/05/2002 :
Les plus grandes oeuvres littéraires ont été écrites lors d'une période néfaste pour l'écrivain. Normal, quand on est heureux, on n'a rien à revendiquer. Aujourd'hui, je ne suis pas triste, aussi vais-je peut-être décevoir par le peu de choses que j'ai à dire.
Mon avenir m'inquiète. Le lycée commence à m'ennuyer. Maintenant que l'effet de surprise est passé et que je pense en avoir fait le tour, il ne m'intéresse plus. Je sais que ce n'est pas cette vie que j'ai choisie...
Je suis dans le flou le plus complet, car même ce que je veux, je n'arrive pas à l'exprimer clairement. Dans une vingtaine de jours, les cours seront terminés et j'aurai trois mois de vacances pour faire le point. Trois moi... Que vais-je faire de tout ce temps ? J'aimerais retourner auprès de mes amis du collège, mais j'ai atteint un point de non-retour.
Ils me connaissent, certes, mais on peut parfois connaître des personnes que l'on évite ou que l'on n'apprécie pas... Je navigue en eaux internationales, et les problème est que je n'ai aucun port auquel amarrer. Ce n'est pas cette vie que j'ai choisie...

17/05/2002 :
Ce n'est pas en criant une fois que l'on rompt le silence à jamais, et pourtant j'essayerai toujours. Mélanie avait organisé une fête chez elle, et l'excuse sortie est que l'on m'a oublié, pour justifier que l'on ne m'ait pas invité. Comme pour le Réveillon du Jour de l'An...
Cette excuse marche une fois, pas deux. Et encore me déçoit-elle plus qu'autre chose. En effet, il n'y a rien de pire que l'oubli dans le coeur des gens que l'on côtoie... Parfois, je rêve que je vais en cours et que personne ne me reconnaît, puis je rentre chez moi et je suis traité comme un inconnu. Cela pourrait faire un bon sujet de roman, si ce n'était que fictif.
Si on fait ce genre de choses spécifiquement à moi, c'est pour une seule raison : les autres ne se laisseraient pas faire. Moi, si... Et pourtant, je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour faire plaisir à Mélanie, je lui donnerais tout l'or du monde si je le pouvais. Mais je la comprends, car considérer un rebut de LEUR société comme un ami est sévèrement puni par LEUR loi.
Tiens, quand un sentiment d'injustice s'empare de moi, je deviens ironique ; étrange. Je crie, je crie pour me faire entendre. Mais comme d'habitude, avant d'en chercher la cause, on cherche un moyen de m'arrêter. Ou on attend que je fatigue. Au choix...

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Ecrit par Grezel, a 21:06 dans la rubrique "2nde - lycée".


Lundi (01/07/02)

17 Juin 2002 au 30 Juin - Grandes vacances (1)


17/06/2002 :

Je suis désormais plus régulier dans l'écriture. Normal, je suis en vacances, j'ai donc moins de choses à faire, j'ai donc plus de temps pour réfléchir, j'ai donc plus de choses à dire, j'ai donc plus à écrire... Et de plus, cette semaine a été enrichissante. Je brûle les étapes, et je vais d'abord parler de Samedi, à la soirée qu'avait organisée Maxime. Il y avait plusieurs personnes que je ne connaissais pas, mais elles ne sont pas vraiment essentielles pour la suite de l'histoire. Ce fut tout d'abord une fête entre personnes que j'appréciais. J'étais à ce que je peux appeler le sommet de ma beauté physique : bien coiffé, bien habillé, bien pomponné... Tout pour se sentir en confiance. Mais cependant, cela ne me suffit apparemment pas. J'ai été d'une timidité maladive, excusable auparavant, inappréciable désormais. Mais que puis-je faire... La première partie de soirée fut un grand moment de solitude. J'allai même jusqu'à envisager de me soûler pour oublier, afin de me lâcher un peu plus. Ce que je ne fis finalement pas. La deuxième partie fut préférable. Mélanie était arrivée entretemps, et j'espérais beaucoup d'elle. Et comme quoi, quand on veut, on peut, je lui déballai alors de belles phrases, je la serrai dans mes bras, je lui parlai beaucoup. Dans mon moment de solitude, je m'isolai dans un hamac, et elle finit par me rejoindre. Nous nous serrâmes alors l'un contre l'autre car il commençait à faire froid à trois heures du matin. Je lui dis alors des choses que je n'avais alors dites à personne, qui fut un résumé de cette année difficile. Ce fut à peu près ceci :

Moi "Je ne t'ai pas beaucoup vue cette année.

Elle - Normal, tu restais avec tes copains de classe, et tu nous snobais quand on venait te voir.

 Moi - Désolé, mais j'étais un peu perdu cette année. Je suis resté avec eux parce que je n'ai pas eu le choix, j'ai été... écarté... de votre groupe. Oui, j'étais un peu paumé. Mais cela va changer l'année prochaine, je vais retrouver Maxime en 1ère. Tu vois, Maxime est sûrement mon meilleur ami. J'ai perdu des copains cette année, je ne parle même plus à certains, mais lui, il a toujours été là. Je voulais partir plus tôt de cette fête parce que j'étais perdu, mais je pouvais pas lui faire ça, à lui. Ah, il s'en est passé des choses cette année... Mais j'étais perdu."

Je ne me souviens pas du reste. Moins intéressant probablement. Puis vint 5 heures du matin, et on dormit ensemble dans le hamac en attendant le lever du Soleil. C'était la limite de notre relation, pour la première fois entre nous, je sentais qu'il ne pourrait rien se passer. Je me souviens d'une bribe de conversation : Elle "Tu veux que je te branche une fille dans la soirée ? A part moi ! Moi - Oh non, je sais que toi, tu es inaccessible." C'est comme ça, la vie est ainsi faite. Avec une certaine marge, on a la vie qu'on se fait. Mais j'avais atteint cette marge. Car indéniablement et quoi que j'essaye de me prouver, je ne fais pas partie des Forts...

30/06/2002 :

Pour la première fois de ma vie, j'ai vu mon grand-père pleurer. Immédiatement, j'ai compris qu'un cap a été passé dans mon existence. Je me suis senti tellement impuissant face à sa détresse... Il se fait vieux, et il a compris depuis bien longtemps que sa jeunesse n'est plus. "Chaque jour est le premier jour du reste de ta vie", mais désormais, qu'est le reste de la sienne ? On se dit toujours qu'on a le temps, mais une vie ne suffit pas. Voir la Mort qui vous sourit, vous considérant déjà comme l'un des leurs... J'admire les personnes arrivant à l'échéance de leur vie sans regret. Une de mes grandes phobies serait d'arriver à la quarantaine en me demandant ce que j'ai fait de ma vie. Se trouver un métier, se marier à une épouse charmante, s'installer dans une belle maison, mener une relation de couple agréable au milieu de ses adorables bambins dans une vie bien rangée... Et se dire que ce n'est pas ce que l'on veut ; et recommencer à zéro. C'est mon problème. Que vais-je faire de ma vie ? Quels sont mes réels désirs ? Je n'aimerais pas passer à côté de ce que je veux vraiment. J'ai seize ans, et je projette mon avenir dans les vingt ans à venir. Peut-être ne suis-je pas normalement constitué... En tout cas, je fais le point de jour en jour. Des souvenirs enfouis au plus profond de ma mémoire affleurent alors que j'aurais préféré les oublier bel et bien : Collège, un après-midi quelconque. Je sors de la classe de latin lorsqu'un copain me prévient que j'ai un papier collé dans le dos. Inscrit dessus : "Musée des horreurs". Je suis atterré. Lors de cet incident, j'avais bien réagi ; je n'étais alors pas à une humiliation près. Mais désormais, je ne peux pas penser à cela sans être empli de haine et de désespoir. Je connais la coupable. Finalement, je vois l'éloignement de mes camarades du collège comme une opportunité de reconstituer un cercle d'amis véritables. J'ai déjà Maxime et Bruno, fidèles comme au premier jour, avec qui j'ai passé de bons moments dernièrement. Sophie, Sandrine, Mélanie, mais qui étaient ces personnes pour nous dicter ce qui est bien de ce qui ne l'est pas, qui est bien de qui ne l'est pas... Finalement, le souvenir est bénéfique. Et si le passé existe, c'est pour ne pas répéter ses erreurs dans le futur. Désormais, grâce à cette pièce du puzzle retrouvée, je suis guéri d'un mal qui me tenait depuis longtemps : l'admiration que j'avais envers elles. La donne a changé, nous sommes maintenant égaux. "Crois en toi avant de croire en qui que ce soit"...

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Ecrit par Grezel, a 00:07 dans la rubrique "2nde - lycée".


Dimanche (04/08/02)

16 Juillet 2002 au 29 Juillet - Grandes vacances (2)


16/07/2002 :
Je suis actuellement chez ma grand-mère , comme chaque année, pour y passer plusieurs semaines. On a parfois besoin de ce genre de petites habitudes, elles nous servent de support moral et de point d'ancrage pour notre vie quotidienne ; une manière de se ressourcer. Depuis que je suis ici, je n'ai pas eu une seule pensée mauvaise, un seul temps mort, je semble être un autre homme. Peut-être car je suis heureux... Peut-être aussi car je ne suis plus tourmenté.
J'ai enfin compris mon but, mon objectif. Si je cherche tant à tirer de chaque événement la moindre expérience, c'est car je cherche à atteindre la Perfection. Etre parfait, un rêve pour tous... Mais il n'existe pas de Perfection absolue, l'image même de la Perfection diffère selon chacun.
Pour moi, ce serait quelqu'un d'heureux et d'épanoui, ouvert aux autres et sans zones d'ombre, sans sautes d'humeur. Cette personne serait aussi limpide et fluide qu'un ruisseau, et aussi transparente que son eau. Une personne avec qui on sait qu'il ne peut rien nous arriver, une personne qu'on aurait peur de trop approcher sans se l'accaparer, et de par ce fait de ne pas en faire profiter les autres. Cette idée est difficilement imaginable pour une personne autre que moi, mais je me comprends, et c'est là l'essentiel.
D'ailleurs, maintenant que je suis en vacances, je recommence à rêver la nuit, ou du moins à m'en souvenir. Oui, des rêves... tellement beaux. Et puis je me réveille, déçu que ce ne soient que des rêves. Chaque nuit est une nouvelle frustration. Je rêve d'un autre Moi... Si j'étais différemment physiquement, le serais-je également mentalement ? Lorsqu'on est mal dans sa peau, on doute beaucoup, on a peu d'amour-propre, et cela nous rend timide, hésitant. Qu'on soit beau ou laid, on le sait bien assez vite, on ne se prive pas de nous le rappeler. Et cela nous marque à jamais. Je mise beaucoup sur l'apparence, peut-être car justement, beaucoup de personnes ont fait attention à la mienne.
J'ai des souvenirs gravés au fer blanc. Une copine qui me dit que si elle était aveugle, elle sortirait avec moi, le panneau "Musée des Horreurs" accroché à mon dos, ce sentiment de haine que l'on éprouvait parfois envers moi... J'étais différent, et j'ai voulu prendre ma revanche. Je ménage les faibles, maltraite les forts, et je ne peux m'empêcher d'éprouver de la méfiance pour une personne de mon âge un peu trop sûre d'elle. Etre épanoui, charismatique, sympathique est un travail de tous les jours. Certains naissent ainsi, d'autres le deviennent...

23/07/2002 :
Je regarde la date d'aujourd'hui et j'en viens à regretter que la moitié des vacances sont passées, sans m'enthousiasmer pour la moitié à venir. Je suis toujours comme ça. Le verre à moitié-vide... Je vis en ce moment des instants mémorables, que j'aurai tout loisir de regretter par la suite, et pourtant, je ne saurais en profiter maintenant. J'essaye, mais... Je ne sais qu'un moment a été fort qu'une fois qu'il est passé. "Le Paradis est ici ; l'Enfer, c'est de ne savoir qu'en faire"...
Bref, les vacances. Tout un poème. Un moment de sérénité absolue ; le bouton pause sur le grand magnétoscope de la Vie ; le frein du train-train quotidien ; et que sais-je encore. Je suis heureux. Finalement pas besoin de Paradis car le bonheur est ici. Carpe Diem. Mais pour comprendre cela, rien de tel que de s'installer sur un siège confortable, au milieu des étoiles dans la nuit accueillante, avec sa boisson préférée posée sur l'accoudoir, et une musique d'ambiance dans les oreilles. Facultativement, on peut être en compagnie d'un ami, d'une amie ou d'un membre de sa famille. Pas besoin de mots, les silences en disent suffisamment long. J'aime cela.
C'est bête à dire, mais je ne prends pas le temps de profiter de la vie. Mes grands-parents, mes parents. Mes amis... Combien de temps encore pourrai-je passer à leurs côtés ? Un maximum, je l'espère. Mais au lieu de craindre l'instant fatidique, pourquoi ne pas se réjouir du présent et des moments passés ensemble ?
Mais le meilleur reste tout de même l'imprévisible. Sandrine m'a contacté pour me dire qu'elle organisera une fête Dimanche. Je me connais. D'ici Dimanche, je vais m'imaginer tous les scénarios possibles pour cette soirée. Tous plus fabuleux et oniriques (c'est le mot) les uns que les autres. Tous les bonheurs envisageables, toutes les joies possibles seront précalculés dans mon esprit. Et finalement, inexorablement, je serai déçu, car la soirée ne se passera pas du tout comme je l'aurais espéré.
Mais le pire dans tout cela, c'est que durant toutes mes rêveries qui vont précéder la soirée, je serai en compagnie des gens que j'aime : ma famille. Mais cela, je vais l'oublier...

29/07/2002 :
Cette dernière année fut comme un conte, avec un conflit au début, une série de rebondissements au cours de l'histoire, et comme toujours une fête pour la terminer, annonçant le retour à la fin de l'histoire, et donc de l'aventure. Mon année commença avec un conflit avec Sophie et un éclatement du groupe d'amis formé au collège ; puis la réconciliation eut lieu en milieu d'année ; et enfin, enfin... le Pardon. La fête qui a eu lieu hier sonne la fin d'une période. La période du Grand Froid. J'ai retrouvé les Sam, Sophie et Mélanie d'antan. Comme une extension du passé lors d'une soirée aux allures magiques.
Que s'est-il donc passé durant cette soirée ? Rien de particulier dans le sens où on l'entend. Mais ce fut une remise en question, et par cette résurgence du passé, je peux mieux comprendre les motivations qui m'animaient alors. Sam, que j'ai tant détesté... n'est qu'une personne de plus profitant de la vie et se débattant pour éviter de se noyer. C'est un des miens, sorti du second-plan pour rentrer dans le premier, un garçon qui a mieux réussi que moi et qui a attisé les jalousies. Un de mes anciens meilleurs amis, que j'ai perdu sur l'autel de la Jalousie... Je l'ai laissé partir, comme les autres.
Oui, il était arrivé un temps où mes clowneries n'intéressaient plus, où la maturité, mais non pas le sérieux, s'imposait. J'ai confondu les deux, cela m'a été fatal. L'humour n'est que ma carapace, seule Sophie avait réussi à la percer, et maintenant, la plaie qu'elle m'a laissée me fait atrocement souffrir. Il faut se rattacher à ses espoirs si on désire survivre. J'ai un espoir de reconquête. Dans deux ans, le sursis sera écoulé, et je serai séparé d'elle, irrémédiablement, et cette idée m'est insupportable. Mais peut-être qu'aimer quelqu'un, c'est savoir le laisser partir...

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Ecrit par Grezel, a 23:08 dans la rubrique "2nde - lycée".


Dimanche (11/08/02)

31 Juillet 2002 - Souvenirs


31/07/2002 :
SOUVENIRS
Je me vois encore, sûrement mon plus vieux souvenir... Je me noie. L'eau chlorée me brouille la vue, mais je me sens couler toujours plus profondément. Puis je sens qu'on me soulève, et je rejaillis de l'eau, sauvé par ma mère bienveillante. Toujours plus près...
Un simple couloir, celui de notre maison, et je vois mon père ; mon Dieu. Je me sens minuscule devant lui, et bien qu'il soit jeune, je vois une grande sagesse en lui ; et ses yeux bleus, qui semblent constamment cacher une grande tristesse, et regarder au-delà de l'horizon.
Plus près... Une salle de classe, en maternelle. Tout est clair, lumineux, je ne saurais dire pourquoi. Une jeune fille blonde que j'embrasse. Qui est-ce ? Comment en suis-je arrivé ici ? Je ne sais pas, mes souvenirs ne sont que des morceaux de passé qui se sont perdus dans les limbes de ma mémoire.
Plus près... L'appel dans la cour de récréation a lieu. Ma mère discute avec celle de Maxime. La rentrée au CP. Déjà. Comme si ma vie ne commençait véritablement que là.
Plus près... Un professeur laxiste, des amours frustrés, une jeunesse insouciante, des camarades agités, des jeux nombreux, la vie était alors une succession de jeux.
Plus près... Les vacances chez ma grand-mère, je dors dans un lit trop grand, lisant de belles histoires pour m'endormir. Et à la recherche de mon grand-père parti trop tôt. La nostalgie de ma grand-mère. Son courage.
Plus près... Je me sentais toujours mieux avec des copains plus âgés ; et mon frère de 7 ans mon aîné. Il m'a tout appris. Je réglais mes pas sur les pas de mon frère. Il me soutenait.
Plus près... Devant une psychologue, qui détachait chacune de ses syllabes, pour parler de mes peurs, mes angoisses. Alors j'ai su.
Plus près... La 6ème, le sérieux, déjà. Tout va trop vite. La découverte d'un autre Univers. Mes copains changent de langage, ils prennent les filles par les épaules, et moi, idiot, je reste bloqué sur ma timidité ; un autre Univers.
Plus près... J'invite Bruno chez moi. Ma mère dit qu'on s'est bien trouvés, qu'on est exactement pareil. Le déclic. La révolte gronde, je ne veux pas devenir comme lui, je fais tout pour changer. Je me prépare alors à un grand changement, et je pars de rien dans l'espoir de déboucher un jour sur un autre moi-même que j'aimerai et qui m'aimera en retour. Et j'y parviens.
Plus près... Devant la porte d'une amie. Sophie. L'obsession de mes jours. Je la ramène devant chez elle. Et tous les soirs ce souvenir se répète. Je pourrais marcher sur la tête pour lui faire plaisir. En retour, je lui demande simplement de ne pas m'ignorer. Cette fille était une drogue pour moi, et pour me procurer ma dose, je devais me plier à tous ses affronts. Ne jamais rester sous la coupe de quelqu'un, c'est très nuisible. Je me sentais inférieur ; tout était fait dans le but de me rendre plus inférieur encore.
Plus près... Mes nuits d'errance. Je correspondais par e-mail avec Sophie. Parfois, je me levais en pleine nuit, hanté par l'attente d'une réponse quelconque à mon dernier e-mail. Je ne vivais que pour elle, que par elle. J'avais enfin trouvé en une personne la force dont j'avais besoin pour me sentir vivre.
Plus près... Et j'ai tout perdu. Le jour de mon entrée au lycée, je me suis senti orphelin de mes amis, mes amours... La reconstruction fut rude, mais elle était nécessaire. Je me suis alors refait des relations, des amis, et je pris conscience de ma véritable valeur. Autrefois pris dans un carcan de fer, j'avais désormais pris mon envol sans me brûler les ailes. C'était agréable. Alors oui, je suis orgueilleux, mais ce n'est qu'une revanche sur mon ancien complexe d'infériorité. Mr Hyde a tué le Docteur Jekyll.
Plus loin... Mon frère quitte le domicile familial. Après tant d'années de complicité où bon gré mal gré, il était un support moral essentiel, un compagnon fidèle que je retrouvais le soir, quoiqu'il arrive en rentrant chez moi. Aujourd'hui, sa chambre est vide et je me sens seul.
Plus loin... Le bac, le permis. Deux étapes-clé qui ont toujours symbolisé le passage d'un monde à l'autre. Alors ça y est, je suis adulte ?

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Ecrit par Grezel, a 23:08 dans la rubrique "2nde - lycée".


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